Gare à ces compagnies aériennes qui surfacturent massivement

Les services « extras » sont devenus le moteur d’une croissance financière fulgurante pour les compagnies aériennes. En 2022, ces offres sur mesure, des sièges premium aux transferts express, ont propulsé les revenus à des altitudes inédites, révélant une mutation dans les habitudes de consommation des passagers.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Grégoire Hernandez Publié le 10 novembre 2023 à 11h00
compagnies-aeriennes-surfacture-transport
Gare à ces compagnies aériennes qui surfacturent massivement - © Economie Matin
95,5 MILLIARDS €Les services additionnels proposés par les compagnies aériennes ont généré une manne financière impressionnante en 2022

Une compagnie britannique en tête de liste

L'industrie aérienne a trouvé la recette parfaite pour faire gonfler ses bénéfices, même face à un trafic aéroportuaire qui s'intensifie. Selon une analyse de Forbes basée sur une étude d'IdeaWorks, les services additionnels proposés par les compagnies aériennes ont généré une manne financière impressionnante en 2022. On parle ici de 95,5 milliards d'euros, un chiffre presque triplé par rapport à 2013. Le record date de 2019 avec 102,6 milliards d'euros. Ces gains substantiels proviennent de la vente de confort et de commodités : sièges avec plus d'espace pour les jambes, gastronomie en altitude, bagages excédentaires, et priorités à l'embarquement. Les passagers semblent prêts à ouvrir leur portefeuille pour ces petits plus qui rendent le voyage aérien plus agréable.

La compagnie JET2.COM, troisième mastodonte du ciel britannique, s'est taillé une part du gâteau en capitalisant sur l'expérience client. Avec un revenu auxiliaire de 79,14 euros par passager, elle se distingue par ses offres exclusives telles que VIBE - donnant accès à des événements privilégiés - et Express Transfers - garantissant un transfert rapide vers la destination finale. Ces services astucieux, couplés à un réseau de 65 destinations européennes, ont permis à JET2.COM de se hisser en haut du classement des compagnies aériennes qui surfacturent le plus. Forbes souligne qu'elle a été élue meilleure compagnie low-cost d'Europe par les Travellers’ Choice Awards pendant quatre années d'affilée, une reconnaissance qui témoigne de la qualité de ses services et de sa stratégie d'entreprise innovante.

Les Australiens et les Américains suivent de près

Du côté de l'Australie, Qantas Airways a misé sur un programme de fidélité appelé TripADeal. Cette initiative a attiré un million de nouveaux membres en un an, un vrai tour de force. Les membres accumulent des points pour décrocher des offres alléchantes sur les excursions, les croisières et les hôtels. Imaginez voyager en Chine pendant neuf jours pour seulement 535 euros au lieu de 1.686 euros, grâce à une réduction de 68% offerte par ce programme. Qantas transforme ainsi les rêves de voyages exotiques en réalité, tout en remplissant efficacement ses propres coffres.

Aux États-Unis, les compagnies Spirit et Frontier illustrent parfaitement la tendance des revenus annexes. Chez Spirit, une augmentation de 49% de ces revenus a été attribuée à la réservation payante de sièges préférés. C'est une stratégie payante mais qui a aussi provoqué des grincements de dents, jusqu'à attirer l'attention du Président Joe Biden lors d'un discours sur l'état de l'Union. Frontier, de son côté, a joué la carte de l'abonnement avec son pass Go Wild All-You-Can-Fly, offrant des vols illimités pour un tarif unique. Un concept qui a fait décoller ses revenus auxiliaires, les propulsant à plus de 50% de ses recettes totales. Ces initiatives montrent que les passagers sont prêts à payer plus pour des services qui améliorent leur expérience.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

Aucun commentaire à «Gare à ces compagnies aériennes qui surfacturent massivement»

Laisser un commentaire

* Champs requis