Coca-Cola, sponsor officiel des Jeux Olympiques de Paris 2024, a été sévèrement critiqué pour son utilisation massive de bouteilles en plastique, lui valant la « médaille d’or du greenwashing ». Malgré des promesses de durabilité, plus de la moitié des boissons distribuées seront en plastique, provoquant une indignation parmi les défenseurs de l’environnement.
Greenwashing : Coca-Cola gagne les JO 2024
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Publié le 7 juin 2024 à 17h00
45,8 MILLIARDS €Le chiffre d'affaires de Coca-Cola en 2023
Bouteilles en plastique aux JO 2024 : Coca-Cola va en distribuer des millions !
Alors que le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’engageait pour des « Jeux zéro déchet », Coca-Cola a prévu de distribuer plus de 10 millions de boissons en bouteilles plastiques. Cette décision contredit ouvertement la promesse de réduire les déchets plastiques et met en lumière un greenwashing flagrant. En effet, sur les 18 millions de boissons distribuées, 6,4 millions proviendront de bouteilles en plastique, et une partie sera même servie dans des éco-cups pour tromper les consommateurs.
Le concept de greenwashing se manifeste ici par la stratégie de Coca-Cola de servir des boissons plastiques dans des éco-cups, affirmant ainsi une réduction des déchets plastiques. Pourtant, la réalité est tout autre. En plus de cela, une demande de dérogation a été faite pour la distribution gratuite de 4 millions de bouteilles en plastique aux athlètes, sous prétexte de santé publique. Une excuse critiquée par les ONG comme France Nature Environnement (FNE), qui y voient une violation flagrante de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC).
Les ONG dépitées
Les alternatives au plastique existent et sont mises en avant par les défenseurs de l’environnement. Axèle Gibert de FNE souligne que Coca-Cola aurait pu utiliser des bouteilles en verre consignées, une pratique courante en France jusqu'aux années 1990. Le recyclage, souvent mis en avant par Coca-Cola, est jugé inefficace par les ONG. Elles estiment que la réduction à la source des déchets aurait dû être privilégiée, plutôt que de compter sur un système de recyclage défaillant. En 2023, les délégations de 175 pays ont convenu de finaliser d'ici fin 2024 un premier traité mondial pour lutter contre le fléau du plastique.
Les Jeux olympiques de Paris 2024 auraient pu être une vitrine mondiale de l’écologie. Au lieu de cela, l’événement risque de devenir un symbole de l’échec à adopter des pratiques véritablement durables. Avec des milliards de regards tournés vers la France, ce choix de maintenir une forte présence de plastique semble être une occasion manquée de montrer l’exemple en matière de gestion des déchets. Les déclarations de Coca-Cola sur leurs initiatives durables sonnent creux face aux chiffres réels de leur consommation de plastique.