Non sans une certaine fierté, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé les chiffres concernant les émissions de gaz à effet de serre de la France en 2023 lors d’un meeting en Mayenne, mercredi 22 mai 2024.
Pollution : la France baisse ses émissions de 5,8 %
Moins 5,8% d'émissions de gaz à effet de serre en 2023
La France est-elle en passe de montrer l'exemple aux autres pays européens en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ? C'est du moins ce que semblent insinuer les déclarations de Gabriel Attal. D'après le Premier ministre, les émissions de la France ont baissé de 5,3 % en 2023, soit 0,5 % de plus que les prévisions du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa).
À titre de comparaison, la baisse des émissions de gaz à effet de serre de la France était de 2,7 % en 2022. Gabriel Attal n'a pas manqué de féliciter les actions du gouvernement, tout en prenant soin de lancer une petite pique à l'adresse des autres partis en lice pour les élections européennes du 9 juin 2024 : la France n'a « de leçons à recevoir de personne en matière d'efficacité écologique et environnementale ». « C’est le résultat de la fermeture des centrales à charbon, de la décarbonation de l’industrie, du déploiement des véhicules électriques, de nos programmes de rénovation énergétique... », a-t-il ajouté.
Atteindre la neutralité carbone en 2050
Le chemin reste néanmoins long pour atteindre les objectifs climatiques de la France. Le pays s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de moitié d'ici 2030, tel que prévu par ses engagements européens, et à atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050. Pour y parvenir, la France devra maintenir un rythme soutenu de réduction, similaire à celui de 2023, chaque année jusqu'à la fin de la décennie, notamment via le développement des énergies renouvelables, mais aussi, et c'est d'ailleurs ce qui fait grincer quelques dents chez certaines associations environnementales, le nucléaire.
Sans grande surprise, plusieurs ONG, loin de partager l'optimisme du gouvernement, attendent des actions plus fortes de la part de l'État. Comme le rappellent nos confrères d'Europe 1, certaines d'entre elles poursuivent l'État en justice dans ce qu'elles appellent « l'Affaire du siècle ».