Le nombre de demandeurs d’emploi a légèrement augmenté au mois de novembre, selon les dernières statistiques du ministère du Travail. Une évolution qui pourrait mettre à mal l’objectif du plein emploi espéré pour 2027.
Alerte au plein emploi : le nombre de demandeurs d’emploi augmente
Le ministère du Travail a publié hier jeudi des chiffres indiquant une augmentation marginale du nombre de demandeurs d'emploi en France pour le mois de novembre. Selon ces données, la catégorie A, qui regroupe les personnes sans activité, a connu une hausse de 0,15%, soit 4.600 personnes supplémentaires, portant le total à 3,035 millions.
Un peu plus de demandeurs d'emploi en novembre
En prenant en compte les catégories B et C, qui incluent les demandeurs d'emploi avec une activité réduite, le total atteint 5,404 millions, ce qui marque une augmentation de 0,49% (soit 26.300 personnes). Cette évolution intervient après une légère diminution au deuxième trimestre et une augmentation de 0,6% au troisième trimestre. La Dares, service des statistiques du ministère, ne commente pas ces chiffres mensuels qui sont considérés comme trop volatiles, et privilégie l'analyse des tendances trimestrielles.
Emmanuel Macron et le gouvernement ont fixé l'objectif ambitieux d'atteindre le plein-emploi d'ici 2027, autrement dit un taux de chômage de 5%. Actuellement, le taux se situe autour de 7%. La légère remontée du chômage en fin d'année suscite néanmoins quelques inquiétudes. Cette situation intervient dans un contexte économique marqué par de nombreuses incertitudes. Des voix au sein même du gouvernement plaident pour de nouvelles réformes, même si celles-ci pourraient s'avérer impopulaires.
La réforme contestée de l'indemnisation des chômeurs seniors
L'une des réformes envisagées concerne l'indemnisation des chômeurs seniors. Les partenaires sociaux sont appelés à se réunir pour discuter de nouvelles règles d'indemnisation pour les plus de 55 ans. Ces discussions surviennent dans le cadre d'un débat plus large sur le décalage de l'âge de départ à la retraite, qui pourrait passer de 62 à 64 ans.
Bruno Le Maire a exprimé son soutien à une réduction de la durée d'indemnisation pour cette tranche d'âge, la faisant passer de 27 à 18 mois. Cette proposition a été avancée alors que la durée d'indemnisation pour tous les chômeurs a déjà été réduite de 25% depuis le 1er février. Cette mesure, qui vise environ 400.000 seniors indemnisés, n'est pas sans poser des questions éthiques et pratiques, notamment concernant l'impact sur cette population déjà vulnérable.