Dans l’Union européenne, les moins de 25 ans peinent encore à trouver leur place sur le marché du travail. Alors que certains pays enregistrent des progrès encourageants, d’autres voient le chômage des jeunes s’aggraver.
Chômage des jeunes : quels pays s’en sortent en Europe et qui s’enlisent ?
Les jeunes et l’emploi, une équation difficile en Europe
En septembre 2024, près de 14,8 % des jeunes de moins de 25 ans étaient au chômage dans l’Union européenne, un taux qui reste préoccupant face à celui de l’ensemble de la population active, établi à 5,9 %. Cette différence illustre les difficultés structurelles auxquelles cette tranche d’âge est confrontée pour entrer sur le marché du travail, avec 2,9 millions de jeunes sans emploi.
L’Espagne, avec un taux de 26,5 %, détient tristement le record du chômage des jeunes en Europe. Malgré une légère amélioration (-1,9 point sur un an), elle reste l’un des pays les plus touchés, suivie de près par la Suède (25,9 %) et le Portugal (21,6 %). Ces taux montrent combien l’emploi des jeunes reste fragile, même dans des économies relativement développées.
Certains pays se distinguent par leurs faibles taux de chômage des jeunes. L’Allemagne (6,9 %), les Pays-Bas (9 %) et Malte (9,4 %) figurent parmi les meilleurs élèves. Ces résultats, loin d’être dus au hasard, reflètent des politiques actives en faveur de l’emploi. Programmes d’alternance, soutien à l’entrepreneuriat et formation professionnelle ciblée semblent porter leurs fruits.
Les pays nordiques, malgré le taux élevé de la Suède, bénéficient également de filets de sécurité qui facilitent l’intégration des jeunes sur le marché de l’emploi. Ces modèles peuvent inspirer les États en difficulté pour réduire les écarts au sein de l’Union.
Chômage des jeunes : des disparités frappantes
Si des progrès notables sont enregistrés en Grèce (-6,8 points) ou en Italie (-4,6 points), d’autres pays voient la situation s’aggraver. En République tchèque (+3,4 points) et en Lituanie (+4,2 points), le chômage des jeunes connaît une hausse préoccupante, probablement due à des ralentissements économiques locaux et à une inadéquation entre formation et marché du travail.
En France, le taux de chômage des jeunes s’élève à 17,7 %, au-dessus de la moyenne européenne, mais stable sur un an. Bien que la situation soit moins critique qu’en Espagne ou en Suède, elle reste un défi majeur pour les décideurs. Les jeunes Français, souvent bien formés, peinent pourtant à s’insérer dans un marché parfois rigide et peu adapté à leurs besoins.
Réduire le chômage des jeunes exige des efforts concertés à l’échelle européenne. Les succès observés dans certains pays montrent qu’il est possible d’inverser la tendance. Cependant, les disparités persistantes soulignent la nécessité de réformes structurelles et de politiques adaptées aux spécificités locales.