On ne bâtit pas l’avenir sur l’inactivité forcée et entretenue, et sur le désespoir. Cet effort d’investissement et de mobilisation pour imaginer et créer de l’activité utile, accessible à tous, quelle qu’en soit sa forme, est tout à fait possible. La première année de chômage indemnisé est favorable au retour à l’activité ou à l’emploi.
C’est l’activité marchande génère la croissance et non l’inverse
Réduire le taux de chômage ne se limite pas à réduire le temps d’indemnisation, seule valeur prise en compte dans l’estimation officielle ! Bercy ne peut pas l’oublier…
La réalité des chiffres des dépenses sociales en France
Cette facilité de retour à l’activité puis à l’emploi concerne particulièrement la gamme des 25-54 ans. Des gisements d’activité sont présents partout. Il faut les découvrir et les stimuler. Les TPE, PE, ME comme les MI, ont d’énormes besoins. Elles représentent près de 2 millions d’entreprises et 4,3 millions de salariés. Le retour à l’activité, puis à l’emploi est indispensable.
En 2022, la Direction de la Recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) indique que la France a consacré 849 milliards d’euros aux dépenses de prestations sociales, soit 32,2 % de son produit intérieur brut (PIB). Ces dépenses concernent la retraite, la santé, la famille, l’emploi, le RSA, l’inactivité, le logement, la pauvreté, etc.
Pour information le déficit social qui augmente devrait dépasser les 11 milliards en 2024 ! Près de 10% de ce montant correspond à des dépenses non maitrisées et à des fraudes sociales. Pour la septième année consécutive, le pays occupe le premier rang européen devant l’Italie (29,6 % du PIB) et l’Allemagne (29,2 %).
De l’activité > croissance > la création d’emplois durables
La France ne doit plus se contenter au-delà de la gestion sociale du chômage (2,4 millions indemnisés) et ne peut plus accepter une inactivité réelle de plus de 3,5 millions de personnes (sans-emploi), en excluant les inactifs forcés (> 3 millions) pour partie des personnes en âge et en incapacité d’occuper un emploi ou tout simplement par choix. Aujourd’hui, après correction, sur les 27 millions d’actifs potentiels, public et privé confondus, un peu plus de 21 millions de personnes sont salariées ou touchent un revenu dont environ 6 millions de salariés publics.
Plutôt que de payer l’inactivité, on doit stimuler l’activité. Pour créer ou recréer de l’emploi, il faut posséder cette clé indispensable qui est celle de l’activité marchande, tout en sachant qu’il ne faut pas confondre activité et emploi. Pour y parvenir, il faut accepter de relever un enjeu très ambitieux pour la France : « favoriser le droit d’accès à une activité marchande pour tous ». Au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour ne soutenir que le retour à l’activité.
Les offres d’emploi pour personnes qualifiées sont nombreuses et loin d’être satisfaites. Le problème est tout aussi important pour les emplois peu qualifiés. Faut-il encore ne surtout pas oublier les 2 millions de personnes qualifiées qui ont perdu leur emploi et qui, au chômage, récemment sortis du chômage ou en attente de prendre leur retraite, désespèrent de retrouver une vie active. Et pourtant, la volonté et le passage à l’action sont à portée de mains…