La Chine n’est plus le 1er partenaire commercial de l’Allemagne !

J’ai toujours dit que tant que l’Allemagne profiterait de la mondialisation, il n’y aurait aucun protectionnisme possible en Europe, l’Allemagne bloquant toute initiative dans ce sens.

Cropped Favicon Economi Matin.jpg
Par Charles Sannat Modifié le 21 mai 2024 à 11h47
3d,illustration,,germany,and,republic,of,china,alliance,and,meeting,
60 MILLIARDS €Le volume d’échanges entre la Chine et l'Allemagne s’est ainsi établi à 60 milliards d’euros au premier trimestre 2024.

Ce qu’il se passe actuellement est donc d’une importance économique et politique capitale.

Vous êtes en train d’assister à un basculement aussi rapide que brutal de l’économie, et notamment allemande.

Le premier fournisseur d’énergie de l’Allemagne était la Russie jusqu’en 2022.

Le premier partenaire commercial de l’Allemagne était… la Chine jusqu’à cette année 2024.

Désormais… ce sont les Etats-Unis !

Ce n’est pas franchement une surprise n’est-ce pas.

Les Etats-Unis sont dans une véritable guerre commerciale et souhaitent prendre des parts de marchés.

Nous sommes, nous l’Europe, ces parts de marchés.

Voici ce que dit Le Monde dans cet article source ici.

Une immense bascule !

« La Chine a perdu le titre de premier partenaire commercial de l’Allemagne. Selon les chiffres de l’Office fédéral des statistiques (Destatis), parus vendredi 17 mai, le géant asiatique est passé derrière les Etats-Unis au premier trimestre 2024, tout comme aux troisième et quatrième trimestres 2023. Ce changement de hiérarchie intervient alors que les tensions économiques et géopolitiques s’intensifient entre Washington et Pékin. Pour l’Allemagne, c’est un tournant : la Chine était son premier partenaire commercial sans discontinuer depuis 2015.

Bien sûr, cette évolution doit beaucoup à la conjoncture des derniers mois : l’Allemagne en récession a moins importé que les années précédentes, et la demande chinoise, affectée par la crise de l’immobilier, s’est également rétractée. Le volume d’échanges avec la Chine s’est ainsi établi à 60 milliards d’euros au premier trimestre, contre 63,2 milliards avec les Etats-Unis, dont la croissance est soutenue.

L’effet pourrait néanmoins se maintenir, pensent certains experts. L’agence allemande pour le commerce extérieur, Germany Trade and Invest, estimait ainsi, dans une étude publiée en janvier, que, en raison de la crise immobilière chinoise et de la hausse des risques géopolitiques avec les Etats-Unis, la République populaire pourrait perdre durablement son titre de premier partenaire commercial de l’Allemagne. »

Nous vivons une démondialisation brutale, rapide et plutôt violente.

La démondialisation et la « déchinoisisation » de l’économie mondiale, c’est l’inverse de la mondialisation.

Cela veut dire que produire ici coûte beaucoup plus cher que produire là-bas.

C’est donc inflationniste.

Les prix vont donc monter durablement.

Les taux risquent d’être plus hauts bien plus longtemps que prévus.

La dette risque d’être insupportable.

Vous aurez donc soit de l’inflation parce que nous serons obligés de baisser les taux, soit de l’inflation et des taux élevés entraînant des crises de la dette et des problèmes de solvabilité…

Dans tous les cas, l’or et les actifs tangibles seront parmi les seules protections patrimoniales efficaces…

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !