Chèque énergie 2025 : ce qui change pour les ménages modestes

Depuis plusieurs années, le chèque énergie permet aux ménages les plus modestes de réduire leurs factures d’électricité et de gaz. Après une année 2024 chaotique où l’envoi automatique avait été supprimé, le gouvernement annonce son retour en 2025. Mais ce retour s’accompagne de plusieurs mauvaises nouvelles : un budget réduit, une distribution plus tardive et de nombreux bénéficiaires laissés sur le carreau. L’État justifie ces choix par une hypothétique baisse des prix de l’énergie.

Chèque énergie 2025 : retour à l’envoi automatique, mais pas pour tout le monde

L’une des principales annonces concerne le retour de l’envoi automatique du chèque énergie pour les bénéficiaires identifiés. En 2024, de nombreux ménages avaient dû faire une demande manuelle, entraînant une perte de droits pour près de 75 % des foyers concernés.

Qui recevra son chèque énergie sans démarche en 2025 ?

Le gouvernement a rétabli le croisement des données fiscales avec celles des gestionnaires de réseaux électriques. Ainsi, six millions de ménages verront leur chèque énergie déposé automatiquement dans leur boîte aux lettres.

Qui devra toujours faire une demande manuelle ?

Mauvaise nouvelle pour environ 1,5 million de nouveaux bénéficiaires : ils devront toujours faire une demande manuelle via une plateforme dédiée ou par courrier. Un dispositif qui, en 2024, avait laissé de côté plus de 800 000 ménages éligibles.

Chèque énergie 2025 : Un budget en baisse et des aides réduites

Si le gouvernement se félicite du retour à l’automaticité, il passe sous silence une réalité inquiétante : le budget alloué au chèque énergie chute drastiquement en 2025. L’enveloppe globale passe de 900 millions d’euros en 2024 à 720 millions d’euros en 2025, soit une diminution de 180 millions d’euros. Certains élus dénoncent une mesure qui fragilise les ménages précaires, en pleine période de hausse des coûts de l’énergie.

Pourquoi cette baisse budgétaire ?

Le gouvernement justifie cette réduction par une hypothétique baisse des tarifs réglementés de l’électricité. Pourtant, cette baisse reste incertaine et pourrait ne pas compenser la suppression de 180 millions d’euros dans l’aide aux ménages.

Quel est le barème pour toucher le chèque énergie ?

À ce jour, les critères d'éligibilité et les montants du chèque énergie pour l'année 2025 ne sont pas encore officiellement définis. Le site officiel du chèque énergie indique que ces informations sont en cours de définition et seront précisées ultérieurement.

Cependant, pour vous donner une idée des barèmes précédemment appliqués, voici le tableau des montants du chèque énergie en vigueur en 2024 :

Les unités de consommation (UC) sont calculées de la manière suivante :

• Première personne du ménage : 1 UC
• Deuxième personne : 0,5 UC
• Chaque personne supplémentaire : 0,3 UC

Par exemple, un couple avec deux enfants correspond à 1 + 0,5 + 0,3 + 0,3 = 2,1 UC.

Un envoi retardé : des foyers contraints d’attendre jusqu’à juin ?

Autre mauvaise surprise : l’envoi du chèque énergie, habituellement prévu en avril, sera repoussé au deuxième semestre 2025. Les délais sont allongés en raison de la nouvelle méthode de sélection des bénéficiaires. Le croisement des données fiscales avec celles des fournisseurs d’énergie prend plus de temps.

Le coup de pouce d’Engie : 50 euros de remise pour certains clients

Dans ce chaos administratif, l’énergéticien Engie tente d’adoucir la pilule avec une initiative inédite, ce qui pourrait lui permettre de récupérer quelques clients au passage.

L’énergéticien, annonce TF1, offre 50 euros de réduction aux clients ayant utilisé leur chèque énergie en 2024 et qui sont toujours abonnés chez Engie au 30 novembre 2024.

En parallèle, Engie double sa contribution au Fonds de solidarité logement (FSL), la portant à 12 millions d’euros. Cette aide financière permet aux ménages en difficulté de payer leurs factures et d’éviter des coupures.

Si le chèque énergie 2025 revient sous sa forme automatique, il s’accompagne de mesures restrictives qui risquent de pénaliser de nombreux ménages modestes. Un budget en baisse, des bénéficiaires laissés de côté, un envoi repoussé de plusieurs mois : autant de décisions qui suscitent de vives critiques.