La cerise, ce petit fruit rouge juteux et sucré qui est l’un des symboles de l’été, est devenue un luxe en 2023. Avec des prix atteignant des sommets inédits, vous vous demandez peut-être pourquoi votre dessert préféré de l’été coûte désormais presque autant qu’un bon steak. Sans surprise, c’est essentiellement à cause du réchauffement climatique…
Cerises : pourquoi elles coûtent un bras cette année ?
Hausse des prix des cerises : la météo, ce coupable évident
La principale raison de cette envolée des prix est la météo. La sécheresse de l'été 2022 et les récentes intempéries dans le Sud de la France ont considérablement réduit la récolte de cerises cette année. Les arbres fruitiers, en mode survie, ont produit de petits fruits, moins nombreux, ce qui a entraîné une baisse de l'offre sur le marché. Et qui dit baisse de l’offre dit, forcément, augmentation des prix. Car la demande, elle, ne chute pas.
En plus de la sécheresse, les intempéries du mois de mai 2023 ont touché la production des variétés précoces. Les régions d'Occitanie, d'Auvergne-Rhône-Alpes et de PACA ont toutes signalé une baisse de production due à ces conditions météorologiques défavorables. Si les cerises coûtent cher cette année, c’est donc bien à cause du réchauffement climatique. Mais pas que.
Le coût de l'énergie et la pénurie de main-d'œuvre : des facteurs aggravants
La hausse des coûts de l'énergie et les pénuries de main-d'œuvre ont également joué un rôle dans l'augmentation du prix des cerises. La récolte des cerises est un travail intensif qui nécessite beaucoup d’ouvriers. Mais ces derniers ne se sont pas rués sur les postes le moment venu. Or, la main-d’oeuvre, c’est près de 70 % du coût de production, souligne le président de l’AOP Cerises de France, Jean-Christophe Neyron, sur TF1. Avec une pénurie de travailleurs et des coûts de l'énergie en hausse, les producteurs ont dû augmenter leurs prix pour compenser.
De plus, certains producteurs ont dû se tourner vers des alternatives plus coûteuses pour lutter contre les ravageurs, suite à l'interdiction d'un pesticide efficace, le phosmet. Bien que cet effet soit limité, il a tout de même contribué à la hausse des coûts de production.
Les prix ont donc grimpé : le kilo coûte entre 12 et 14 euros à Rungis selon BFMTV. Et sur les étals de Paris, pour le particulier, elles affichent des prix plus de deux fois supérieurs à ceux-ci. Quant aux habitants du sud de la France, s’ils s’en sortent avec des prix plus doux, aux alentours des 7 euros, c’est toujours bien plus cher que les années précédentes.
Un avenir plus doux pour les amateurs de cerises ?
La bonne nouvelle pour les amateurs de cerises est que cette hausse des prix pourrait être temporaire. Les volumes de cerises devraient revenir dans les prochaines semaines, ce qui devrait entraîner une baisse des prix. Donc, si vous pouvez patienter un peu, vous pourrez profiter de vos cerises préférées sans avoir à casser votre tirelire.
En attendant, vous pouvez essayer de "descendre dans les calibres". Optez pour des fruits plus petits, qui sont souvent plus abordables. Après tout, la taille ne fait pas tout, et ces petites cerises peuvent être tout aussi délicieuses que leurs