Censure : le gouvernement Barnier sur un siège éjectable, le RN suit LFI

Ce qui devait arriver… arriva. Le gouvernement, minoritaire à l’Assemblée nationale, a fait usage ce 2 décembre 2024 de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer de force le budget 2025. Une décision attendue qui a eu l’effet escompté : une motion de censure a été déposée par la gauche. Et la question de savoir si le gouvernement tombera semble quasiment tranchée.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 2 décembre 2024 à 16h18
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budget-2025-49-3-barnier-gouvernement-vote - © Economie Matin

Un premier 49.3 et une première motion de censure pour Michel Barnier

Arrivé après la dissolution de l’Assemblée nationale et malgré l’échec du camp présidentiel aux Législatives, Michel Barnier se retrouve désormais face à un mur : celui de sa minorité. Dans l’impossibilité de trouver un soutien pour le texte du budget 2025, le Premier minsitre a dû se résoudre à utiliser le célèbre 49.3. Le texte est donc adopté, sans vote.

Du moins, si le gouvernement n’est pas censuré. Or, la gauche, et notamment La France Insoumise, a déposé en réponse une motion de censure. Loin d’être la première fois que la gauche tente de faire tomber le gouvernement, cette fois-ci pourrait bien être la bonne. Le Rassemblement national pourrait en effet suivre.

Vers la chute du gouvernement Barnier : et ensuite ?

À la suite du dépôt de la motion de censure, les regards se sont tournés vers le Rassemblement national à qui le gouvernement a concédé le matin-même le non déremboursement de certains médicaments. Un cadeau qui, semble-t-il, n’a pas suffit. Car les sources sont concordantes : le Rassemblement national devrait voter la motion de censure.

Entre le NFP et le RN, le nombre de députés devrait dépasser les 289, soit la majorité absolue, nombre de votes nécessaire pour que la motion de censure soit adoptée. Ce qui aurait pour cause directe de faire tomber le gouvernement. Michel Barnier est donc plus que jamais sur la sellette.

Reste la question de la suite des événements. Si le gouvernement tombe, il faudrait en nommer un autre. Mais qui, alors que les trois grands groupes parlementaires, la gauche, le centre-droite et l’extrême droite, sont tous minoritaires ? Quelle alliance verra le jour ?

A moins que le scénario à la fois voulu par la gauche et craint par les marchés n’arrive et qu’Emmanuel Macron décide de démissionner.

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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