La menace de la censure du gouvernement de Michel Barnier et de son budget est une très mauvaise nouvelle pour l’armée française et la défesne. Le texte prévoit des crédits supplémentaires pour faire face à la montée des tensions dans le monde. Mais l’enveloppe de 3 milliards d’euros pourrait s’envoler si le Premier Ministre est renversé.
Défense : la censure va amputer le budget de l’armée 3 milliards d’euros !
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Publié le 3 décembre 2024 à 14h30
3,3 milliards d'€En cas de censure, le budget de la défense serait amputé de 3,3 milliards d’euros.
Un manque à gagner de 3 milliards d’euros pour la défense
Alors que la crise politique s'intensifie autour du gouvernement de Michel Barnier, le débat dépasse largement le cadre institutionnel. L'éventualité d'une motion de censure soulève des préoccupations majeures concernant l'avenir du budget de la défense. Si cette censure venait à passer, la France pourrait voir disparaître une enveloppe cruciale de 3,3 milliards d’euros prévue pour renforcer ses capacités militaires en 2025.
Dans le scénario où le gouvernement serait renversé, le budget de 2025 ne pourrait être voté, et celui de 2024 serait reconduit. Une reconduction qui entraînerait une réduction significative des moyens alloués à l’armée française, la baisse est estimée à 6,5 %.
Selon Cédric Perrin, sénateur Les Républicains et président de la commission des Affaires étrangères au Sénat, cette situation mettrait en péril non seulement les forces armées françaises, mais également la souveraineté nationale. Dans un contexte où la Russie intensifie ses manœuvres militaires, cette perte budgétaire pourrait limiter les capacités d’intervention et de dissuasion de la France. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, il se montre très alarmiste.
Un secteur industriel en danger : 200 000 emplois en jeu
L’annulation de la hausse budgétaire toucherait également le tissu industriel français. Les entreprises liées à la défense, emploient environ 200 000 personnes. De fait, ces dernières subiraient un choc économique direct. Selon Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, une telle situation ralentirait considérablement les projets en cours et compromettrait des partenariats stratégiques.
L’enjeu ne se limite pas à des chiffres : il s’agit aussi de maintenir une capacité industrielle souveraine. Dans un contexte mondial marqué par une course au réarmement, une perte de stabilité financière pourrait compromettre l’autonomie stratégique de la France sur le long terme.
En interne, les projets clés de modernisation des équipements pourraient être reportés ou annulés, retardant l’adoption de technologies indispensables pour garantir une défense adaptée aux menaces actuelles.