Face à l’inflation qui continue de peser sur le portefeuille des Français, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, a pris des engagements sur la stabilisation des prix.
Carrefour s’engage sur la stabilisation des prix en 2025
Alexandre Bompard a dressé dans Le Parisien un bilan des efforts déployés par Carrefour pour limiter l’impact de l’inflation sur les consommateurs. « En 2024, nous avons baissé le prix de 2.500 produits de plus de 10 %. Nous sommes l’enseigne qui a opéré les réductions les plus importantes », affirme-t-il. Cependant, il prévient : « Les prix ne reviendront pas à leur niveau d’avant la crise sanitaire. »
« Un combat pour le pouvoir d’achat »
Le dirigeant s’engage à poursuivre ces initiatives, notamment en intensifiant les promotions sur des produits essentiels comme les fruits, les légumes ou le bio. Une réponse aux Français contraints de revoir leurs habitudes alimentaires en raison de la hausse des prix. « Pendant la crise, ils ont été obligés de renoncer à bien manger », déplore-t-il.
Pour Alexandre Bompard, les marques de distributeur sont un levier clé contre l’inflation. Ces produits représentent aujourd’hui près de 40 % du chiffre d’affaires de Carrefour, contre 20 % auparavant. Avec des prix en moyenne 30 % inférieurs aux grandes marques, ils constituent « notre bouclier numéro 1 contre l’inflation », explique-t-il.
Marques de distributeur et bio local au cœur de la stratégie Carrefour
Le PDG mise également sur des produits locaux pour renforcer l’attractivité de ses magasins. Il ambitionne de doubler l’approvisionnement en circuits courts, à moins de 50 km des magasins, et promet « le bio le moins cher du marché ». Une nouvelle carte de fidélité prévue pour 2025 offrira 10 % de réduction sur tous les fruits et légumes.
Cependant, il pointe les limites du modèle actuel : « La Ferme France n’est pas assez compétitive. » Selon lui, les coûts élevés et l’excès de normes freinent les agriculteurs français. « D’un côté, ils ne vivent pas décemment de leur travail, et de l’autre, des clients ne peuvent pas toujours s’offrir des fraises françaises. »
Enfin, Alexandre Bompard appelle les grands industriels comme Danone et Lactalis à plus de transparence dans leurs pratiques d’achat. Il inscrit également Carrefour dans le débat international, en particulier sur l’accord de libre-échange Mercosur. « Je veux rassurer les agriculteurs français : nous continuerons d’acheter près de 100 % de notre viande en France », assure-t-il. Mais il défend aussi le modèle local au Brésil, où Carrefour collabore avec des producteurs brésiliens.