Depuis le début de la guerre en Ukraine, en 2022, les prix des carburants en France connaissent des variations dont l’ampleur est bien supérieure aux variations habituelles du marché. La raison ? Des fluctuations dans le prix du pétrole en Bourse, qui influence directement les prix à la pompe.
Carburants : les prix baissent encore, et après ?
Mais cette semaine, un peu de soulagement est offert aux automobilistes qui doivent faire le plein de carburants : les prix du gazole et de l’essence SP95-E10 affichent une baisse.
Le prix des carburants baisse en France
Les données du ministère de la Transition écologique publiées le 30 octobre 2023 et arrêtées au 27 octobre 2023 révèlent une baisse significative des prix. Le gazole, carburant le plus utilisé en France, voit son prix chuter de 2,8 centimes, s'établissant à 1,8542 euros le litre. Une diminution similaire est observée pour le SP95-E10, qui passe à 1,8249 euros le litre après une baisse de 0,6 centime le litre.
Les prix des carburants, après une hausse notable la semaine précédente, semblent reprendre une trajectoire descendante. Cette tendance est une réponse directe à la baisse du prix du baril de Brent, qui oscille autour de 90 dollars, impacté notamment par les tensions géopolitiques récentes, comme le conflit Israël-Hamas. Or, sur le front de la Bourse, les tensions semblent être moins importantes : le baril de Brent daté a chuté, selon le ministère, de 2,2 dollars sur une semaine, affichant 90,4 dollars le baril.
L’effet des opérations à prix coûtant sur les carburants ?
Plusieurs facteurs influencent ces prix. Outre les fluctuations du marché pétrolier mondial, les politiques internes jouent un rôle crucial. Les opérations prix coûtant et les prix plafonnés chez certains distributeurs, comme annoncé par le ministre de l'Économie, contribuent à cette baisse des tarifs des carburants à la pompe.
Les distributeurs ont ainsi fait baisser de quelques centimes le prix du litre, rognant sur leurs marges, tandis que TotalEnergies a confirmé le maintient de son prix plafonné à 1,99 euro le litre jusqu’à la fin de l’année 2023 au moins. Une mesure qui, avec un prix moyen des carburants qui est tombé sous la barre des 1,90 euro, ne lui coûte plus un seul centime dans une majorité des stations service.
Carburants : les prix baissent… mais les économies restent de bout de chandelle
Pour un plein de 50 litres, la baisse actuelle représente une économie réelle, mais qui ne va pas changer la vie d’un ménage. Par exemple, avec le gazole à 1,8542 euros le litre, le coût total pour 50 litres est de 92,71 euros, contre 94,1 euros la semaine précédente. Cela se traduit par une économie d'environ 1,39 euros par plein. Pour l’essence, par contre, le gain est très faible : à peine 3 centimes de moins à payer sur un plein de 50 litres. Pas réellement de quoi mettre plus de beurre dans les épinards.
Mais l’évolution reste positive. Le prix d’essence et diesel dépassait les 1,94 euro le litre quatre semaines seulement auparavant, soit en septembre 2023. Et là, la baisse et l’effet sur le portefeuille son plus notables. On parle de près de 5 euros de moins pour un plein de 50 litres.
D’autres baisses de prix du pétrole (et donc des carburants) à venir ?
Avec le conflit israélo-palestinien qui inquiète le monde entier et menace à tout moment de s’étendre, les tensions internationales sont très élevées. Mais les automobilistes peuvent espérer voir le prix d’essence et diesel baisser encore un peu dans les semaines qui viennent.
Le prix du pétrole Brent, le pétrole de la mer du Nord et celui pris comme référence par le ministère de la Transition énergétique, a encore connu une période baissière. Le 31 octobre 2023, avant l’ouverture de la Bourse de Paris, il affichait 86,72 dollars le baril. De quoi potentiellement faire encore chuter les prix à la pompe de quelques centimes d’euro le litre avant la fin du mois de novembre 2023.
Mais le spectre d'une crise plane : la Banque Mondiale s'inquiète en effet d'une escalade du conflit qui pourrait conduire tout simplement à un nouveau choc pétrolier pour le monde, ce qui aurait des conséquences catastrophiques sur les économies mondiales.