Camions de 48 tonnes : controverse dans la filière sucrière

La filière sucrière a expérimenté l’usage de camions de 48 tonnes pour le transport des betteraves. Face à des enjeux économiques et environnementaux, cette initiative soulève des interrogations majeures parmi les acteurs du transport routier.

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Par Rédaction Publié le 29 août 2023 à 18h45
Camions
La FNTR et l'OTRE s'opposent fermement à la mise en œuvre de camions de 48 tonnes pour les campagnes betteravières - © Economie Matin

Des essais en vue d'une expérimentation

L'initiative de la filière sucrière de mener une expérimentation de camions de 48 tonnes pour les campagnes betteravières a conduit à des essais statiques par le CEREMA en avril 2021 et une expérimentation sur route encadrée par le ministère des Transports, le CEREMA et réalisée sur trois départements : la Marne, l'Eure et la Somme. Les Organisations Professionnelles Représentatives du Transport Routier FNTR et OTRE avaient accepté le principe de cette expérimentation sous certaines conditions.

Des résultats décevants pour les utilisations camions 48 tonnes

Les résultats de l'expérimentation ont conduit la FNTR et l'OTRE à s'opposer fermement à la mise en œuvre des camions de 48 tonnes pour les campagnes betteravières. Les essais ont montré que l'exploitation de bennes 48 tonnes n'était pas viable économiquement et n'apportait pas de gain environnemental significatif. L'expérimentation a également soulevé des interrogations quant à la sécurité, aux impacts sur les infrastructures routières et à l'image du secteur du transport routier. L'investissement demandé pour le passage de camions de 44 à 48 tonnes diffère considérablement de celui pour le passage de 40 à 44 tonnes, car les remorques actuelles ne conviennent pas aux camions de 48 tonnes, imposant ainsi un renouvellement complet du matériel. Ce passage ne correspond pas aux engagements pris par l'Europe, la France et la profession sur la transition énergétique qui consiste à privilégier les énergies alternatives aux carburants fossiles. Les transporteurs ont également des priorités d'investissement et prévoient de convertir les véhicules thermiques aux énergies alternatives.

Un appel au ministre des Transports

Face à ces constats, la FNTR et l'OTRE ont appelé le ministre des Transports, Clément BEAUNE, à ne pas poursuivre cette expérimentation et à la classer sans suite.

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