Une récente enquête révèle une inquiétude généralisée parmi les Français face à la montée des cambriolages, les résidents d'appartements ressentant un sentiment de sécurité particulièrement faible. Entre les nouveaux dispositifs de sécurité et l’implication des syndicats de copropriété, la question reste centrale dans onze préoccupations sécuritaires des concitoyens.
Un sentiment d'insécurité croissant
Selon une enquête réalisée par KIVALA SYSTEME, auprès de 3 416 Français, il apparaît que 65 % des habitants d'appartements estiment ne pas être suffisamment protégés contre les cambriolages, contre 53 % parmi ceux vivant en maisons. Ce sentiment d'insécurité se manifeste dans un contexte où les statistiques officielles font état d'une augmentation de 3 % des cambriolages en France en 2023. Ainsi, plus de 217 000 vols ont été enregistrés sur l'ensemble de l'année, avec une tendance à la hausse particulièrement marquée durant les mois d'été.
Jonathan Lascar, fondateur de KIVALA, souligne que les appartements sont de plus en plus ciblés. "Il semble que les appartements soient de plus en plus visés même si les chiffres manquent encore sur les cambriolages dans les immeubles. Les accès aux logements en milieu urbain sont souvent plus simples, mais les systèmes de sécurité modernes font défaut", précise-t-il.
Les attentes des résidents : des dispositifs modernes de sécurité
Face à ce constat, 92 % des répondants vivant en appartement affirment qu'ils souhaiteraient bénéficier de dispositifs de sécurité plus modernes pour protéger l'accès à leur immeuble. Un chiffre qui témoigne d’un besoin urgent d’intégrer des solutions innovantes dans la gestion des accès.
L'enquête met en lumière la grande attente vis-à-vis des syndicats de copropriété. Plus de 73 % des participants affirment que les syndics n’interviennent pas suffisamment pour renforcer la sécurité des immeubles. C'est une voix qui porte, notamment à l'heure où les moyens technologiques peuvent permettre d’optimiser la gestion des accès et de renforcer la lutte contre la délinquance.
Vers une prise de conscience collective
Ce sentiment d’insécurité croissant entraîne une remise en question de l'implication des forces de police et des garants de la sécurité. En effet, 75 % des habitants interrogés jugent que la Police ou la Gendarmerie ne mettent pas en œuvre suffisamment de moyens pour surveiller les logements.
Cette crise de confiance pourrait être largement alimentée par des statistiques sur la criminalité, qui, même si elles sont en hausse, demeurent parfois peu visibles pour les citoyens. Pour beaucoup, l’idée que les systèmes de sécurité actuels, tels que les digicodes ou les interphones, ne suffisent plus face à des méthodes de cambriolage de plus en plus sophistiquées, se renforce.
Conclusion : la sécurité des logements, un défi à relever
Nul doute que la sécurité résidentielle en France devra faire l'objet d'une attention accrue, tant de la part des résidents que des responsables politiques et des syndics de copropriété. Alors que les Français expriment un besoin pressant pour des dispositifs de sécurité modernes, adaptés aux nouvelles problématiques de sécurité, il est impératif que les acteurs impliqués prennent conscience de cette dynamique et s'engagent à y répondre de manière proactive.
Comme le souligne KIVALA, "la gestion des accès doit être repensée et modernisée afin de garantir tranquillité et sécurité aux résidents". La réponse à cette problématique pourrait bien devenir un enjeu majeur de l'immobilier français dans les années à venir.