L’Europe fait de grands pas vers la mobilité durable avec l’augmentation considérable des bus électriques. Selon l’ONG Transport and Environment (T & E), la tendance actuelle indique que d’ici 2027, tous les nouveaux bus urbains pourraient être à zéro émission. Cette progression dépasse largement les attentes de l’Union européenne, mais des inégalités demeurent entre les nations.
Bus électriques : l’Europe les adopte massivement, la France à la traîne
Les bus électriques largement utilisés en Europe
En 2024, près de la moitié des nouveaux bus vendus en Europe étaient à zéro émission, selon un rapport de T & E. Cette performance est attribuable en grande partie à la réglementation européenne qui prépare le marché à un avenir sans diesel. Les zones à faibles émissions imposées par les municipalités et le soutien réglementaire ont également joué un rôle clé dans cette transition accélérée.
« Le succès des bus à zéro émission est dû à la réglementation européenne, qui a clairement indiqué au marché que les jours du diesel étaient comptés », a déclaré Marie Chéron, experte pour T & E France, citée dans le communiqué de l’ONG publié lundi et dans des propos rapportés par 20 Minutes. Des pays comme les Pays-Bas, l'Islande, et la Finlande se distinguent avec 100 % de leurs nouveaux bus fonctionnant à l'électricité en 2024. La Norvège et le Luxembourg ne sont pas loin derrière. L'Estonie est particulièrement remarquable, passant de 0 % en 2023 à 84 % de nouveaux bus électriques en 2024.
La France et l'Allemagne à la traîne
Malgré une moyenne européenne de 46 %, seulement 33 % des bus neufs en France étaient électriques en 2024. La France semble privilégier le gaz et le biogaz, avec 39 % de ses nouveaux bus utilisant ces sources d'énergie, une stratégie qui pourrait retarder sa transition vers les technologies zéro émission.
L'Allemagne rencontre également des difficultés, avec seulement 25 % de bus électriques neufs. En bas du classement, la Grèce, la Lituanie, la Hongrie, et la Slovaquie affichent des pourcentages encore plus faibles, ce qui souligne le besoin urgent d'accélérer le passage à des technologies plus propres pour ces pays. La dépendance au gaz pourrait représenter un coût élevé à long terme pour des pays comme la France.