L’enseigne française de prêt-à-porter, Burton of London, rejoint la liste croissante des victimes de la crise du secteur de l’habillement. Placée en redressement judiciaire, l’entreprise fait face à des défis majeurs pour sa survie.
Burton of London : nouvelle faillite dans le prêt-à-porter
Burton of London dans la crise du prêt-à-porter
Le secteur de l'habillement en France traverse une crise profonde, marquée par une succession de liquidations et de redressements judiciaires. Burton of London, qui se définit comme "la plus anglaise des marques françaises", est la dernière victime en date. Cette situation fait écho à la faillite d'autres enseignes notables telles que André, Camaïeu, San Marina, Kookaï, et Gap France.
Depuis février 2023, Burton of London a fermé 26 de ses points de vente, notamment à Aix-en-Provence, Clermont-Ferrand, la Roche-sur-Yon, Créteil, Montauban et Paris Montparnasse. Selon les syndicats, l'entreprise envisage de fermer ou de céder 62 magasins, pour n'en conserver que 47. Cette stratégie met en péril près de la moitié des 440 emplois de l'entreprise.
Un avenir incertain recentré sur l'homme
Dans le cadre de son plan de redressement, Burton of London a décidé de se "recentrer sur l'homme". Les collections pour femmes vont progressivement disparaître des rayons. Les points de vente restants "accueilleront d'autres marques" de vêtements pour homme, dans une tentative de diversification et de spécialisation.
L'avenir de Burton of London reste incertain. Le placement en redressement judiciaire de l'entreprise soulève des questions sur sa capacité à se remettre de cette crise. Thierry Le Guénic, l'actionnaire principal, reste toutefois optimiste et affirme que "le projet" pour rendre l'entreprise rentable "reste identique". Seul l'avenir dira si cette stratégie sera suffisante pour sauver l'enseigne.
Autres enseignes en difficulté
La crise du prêt-à-porter ne se limite pas à Burton of London. Plusieurs autres enseignes françaises sont également en difficulté. Kaporal, spécialisée dans le jean, a récemment demandé son placement en redressement judiciaire. La marque a vu son chiffre d'affaires chuter depuis le début de la crise sanitaire, passant de 120 millions d'euros avant la pandémie à seulement 99 millions en 2022. Les 113 magasins du groupe sont menacés de fermeture en cas de liquidation judiciaire.
Go Sport France a également été placée en redressement judiciaire, seulement 15 jours après le placement du groupe Go Sport. La société a signalé une "insuffisance d'actifs" d'un montant total de "158 millions d'euros", conséquence de la dénonciation de la convention de trésorerie précédemment accordée par la société mère Groupe Go Sport.
Gap France, actuellement en redressement judiciaire, a cessé "momentanément" son activité de vente en ligne. L'enseigne de prêt-à-porter, détenue par Hermione People & Brands, a fermé il y a une semaine les portes de sa boutique en ligne temporairement.