Alors que le budget 2024 se profile, une question brûlante agite le débat public : les taxes sur l’alcool vont-elles augmenter ? Ce débat regroupe des enjeux économiques, des préoccupations de santé publique et doit prendre en compte les vives réactions des viticulteurs.
Alcool : vers une hausse des prix en 2024 ?
Le débat fiscal sur la hausse des prix de l'alcool
Le gouvernement français envisage une augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées pour le budget 2024. Cette mesure, bien que non confirmée, vise à influencer les comportements des consommateurs et à les détourner de la surconsommation. Les taxes actuelles sur l'alcool, qu'il s'agisse de vin, de bière ou d'autres boissons, sont considérées comme "comportementales". Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a confirmé que cette question était en discussion. Actuellement, les taxes sur le vin sont d'environ 0,04 euro par litre, tandis que les alcools forts sont beaucoup plus taxés.
Les "droits d'accise" appliqués aux boissons alcoolisées sont revalorisés chaque année en fonction de l'inflation. Le gouvernement envisage de modifier cette revalorisation pour l'indexer plus étroitement à l'inflation. Si cette mesure était mise en œuvre, les taxes augmenteraient d'environ 5% en 2024. Pour le consommateur, cela se traduirait par une augmentation minime pour une bouteille de vin, mais une hausse plus significative pour les alcools forts.
L'opposition des viticulteurs et les enjeux de santé publique
La perspective d'une augmentation des taxes sur l'alcool a suscité l'inquiétude dans les régions viticoles. Les viticulteurs, bien que potentiellement moins touchés par cette hausse, ont exprimé leur opposition dès que le projet a été évoqué. Ils estiment que le secteur viticole est déjà fortement taxé en France et qu'une augmentation supplémentaire serait insupportable.
Au-delà des considérations économiques, la hausse des taxes sur l'alcool est également un enjeu de santé publique. L'objectif est de lutter contre les addictions et de promouvoir des comportements plus sains. Les défenseurs de cette mesure soulignent les dommages causés par la consommation excessive d'alcool, qui est responsable de nombreux décès chaque année.
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération