Le budget 2024 s’annonce comme un véritable casse-tête pour le gouvernement. Entre la nécessité de maîtriser les dépenses et la promesse de ne pas augmenter les impôts, comment Bercy compte-t-il équilibrer les comptes ?
Budget 2024 : allez-vous devoir vous serrer la ceinture ?
L'heure est au budget serré
L'heure est clairement aux économies. Bercy est face à une équation délicate : comment ne pas augmenter les impôts tout en faisant face à une dette qui a dépassé les 3000 milliards d'euros ? Plusieurs mesures sont à l'étude, notamment des hausses de taxes et la suppression de certaines niches fiscales et avantages sociaux. Le gouvernement semble déterminé à tenir son budget conformément aux engagements pris à Bruxelles, notamment vis-à-vis de l'agence de notation de référence S&P.
Le budget 2024 pourrait ne pas être favorable aux entreprises. Plusieurs mesures fiscales sont envisagées, et il semble que les entreprises devront contribuer davantage. La fiscalité verte est notamment sur la table avec la fin progressive des avantages fiscaux pour le gazole non routier et une augmentation de la taxe sur les billets d'avion. D'autres mesures pourraient également voir le jour, comme l'augmentation du nombre de jours de carence pour compenser la hausse des arrêts maladie. Certains députés envisagent même de réduire les allègements de charges au-delà de 2,5 Smic.
Des taxes pour financer la transition écologique
La transition écologique est au cœur des préoccupations, et cela se reflète dans les mesures fiscales envisagées. Une éco-contribution sur les billets d'avion est notamment à l'étude. Cette taxe, qui existe déjà depuis trois ans, pourrait être augmentée, en particulier pour les voyages en première classe et en classe affaires. Cette mesure pourrait rapporter près de 100 millions d'euros au budget de l'État, une somme destinée à financer les investissements dans le ferroviaire. De plus, pour pénaliser les voitures les plus polluantes, le gouvernement envisage de durcir les malus automobiles.
La CVAE, un impôt de production, est également dans le viseur du gouvernement. Sa baisse, initialement prévue pour 2024, pourrait être reportée, ce qui inquiète grandement les entreprises. Pour elles, renoncer à cette baisse serait préjudiciable à la compétitivité de la France. Pour le gouvernement, il en va de l’équilibre de son budget. Les organisations patronales rappellent que les prélèvements obligatoires en France représentent 45% du PIB et insistent sur le fait que les aides aux entreprises ne sont pas des cadeaux.