Le ministre de l’Économie, qui ne gère plus que les affaires courantes depuis le 16 juillet 2024 et l’acceptation par Emmanuel Macron de la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement, semble avoir traversé la rue pour retrouver du travail. Ou, plutôt, la frontière, selon les informations du Canard Enchaîné.
Bruno Le Maire n’est plus ministre : il file en Suisse !
Bruno Le Maire : 7 ans à Bercy, et maintenant en Suisse
Les informations du Canard Enchaîné du mercredi 17 juillet 2024 ont de quoi faire l’effet d’une bombe. L’hebdomadaire annonce que « le patron de Bercy » aurait trouvé du travail « à l’École Polytechnique de Lausanne ». La fin de son aventure française, en somme.
Si Bruno Le Maire doit quitter le pays, c’est pour une raison simple : il a trop travaillé en France, le pauvre. Au bout de 7 ans à gérer les affaires économiques de la France, Bruno Le Maire ayant pris ses fonctions à Bercy dès l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, il se retrouverait coincé : il en sait trop. Partir de France est donc nécessaire : « il aurait du mal à trouver un point de chute en raison des risques de conflits d’intérêts » en France.
Le professeur Bruno Le Maire ne fera que travailler en Suisse
Dès que l’information est sortie, le cabinet de Bruno Le Maire, interrogé par la presse, tente de limiter les dégâts. « Ce qui est écrit dans le Canard est faux : le ministre ne quittera pas la France, les mots ont leur importance », explique le cabinet… alors que le Canard Enchaîné n’annonce pas que le ministre quittera le pays.
Pour l’entourage du ministre de l’Économie, il ne fera « qu’aller travailler » en Suisse ou à l’étranger, mais de va pas « quitter le pays ». Comprenez : il devrait toujours payer ses impôts en France. Du moins, au début. « Peut-être, d’ailleurs, qu’il n’ira pas travailler ailleurs et qu’il travaillera en France », estime son entourage, tentant de réduire la polémique.
Un professeur… d’augmentation de la dette ?
Reste à savoir ce que Bruno Le Maire pourra bien enseigner dans une école d’ingénieurs, alors qu’il ne l’est pas du tout. Et alors que son bilan à la tête des finances françaises est loin de mériter une médaille. La dette du pays, entre 2017 et 2024 a explosé de plus de 900 milliards d’euros, passant de 2.190 à 3.101 milliards.
Et si la Covid-19 est passée par là, elle ne suffit pas, seule, à expliquer l’explosion de la dette qui a franchi, sous l’égide de Bruno Le Maire, la barre symbolique des 100% du PIB et atteint, début 2024, plus de 110% du PIB.