Une large majorité des 33.000 salariés de Boeing ont voté en faveur d’une grève après avoir rejeté une proposition de contrat d’augmentation salariale, La production des avions commerciaux est paralysée, un coup dur pour l’entreprise, déjà fragilisée par plusieurs revers récents.
Boeing : la grève commence, la production est paralysée
Boeing : une grève votée massivement, un signe de mécontentement profond
Les machinistes de Boeing, membres de l’Association of Machinists and Aerospace Workers (IAM), ont voté à 96% en faveur d’une grève, après avoir rejeté à 94,6% un contrat qui proposait pourtant une augmentation de salaire de 25% sur quatre ans. Ce vote exprime un malaise profond qui dépasse la simple question salariale. Les machinistes de Boeing, qui jouent un rôle clé dans la production des avions, demandent de meilleures conditions de travail et un dialogue plus ouvert avec la direction. Cette grève constitue donc une réponse à ce qu’ils considèrent comme un manque de reconnaissance et de soutien dans un contexte où Boeing a déjà perdu une grande partie de sa compétitivité sur le marché mondial de l’aviation.
La grève des machinistes, un coup dur pour Boeing, déjà fragilisé par une série de revers
Cette grève des machinistes intervient à un moment critique pour Boeing. L'entreprise, déjà aux prises avec une série de problèmes techniques et financiers, voit sa réputation ternie depuis plusieurs années. En janvier 2024, la porte du milieu, qui fait office d’issue de secours, s’était détachée en plein vol, ce qui avait nui gravement à l'image de fiabilité de la compagnie. De plus, la direction de Boeing, désormais sous la houlette de Kelly Ortberg, qui a pris les rênes de l’entreprise il y a six semaines, se retrouve face à un défi colossal. Boeing a enregistré des pertes de plus de 25 milliards de dollars au cours des six dernières années, en grande partie à cause des retards et des défauts de production qui ont ralenti la livraison de ses avions. Chaque jour de grève se traduit donc par des pertes financières considérables, car Boeing ne peut pas livrer de nouveaux avions aux compagnies aériennes, privant ainsi l’entreprise de précieuses liquidités.
Cette situation complexe vient s'ajouter aux difficultés qu'affronte déjà Boeing pour regagner la confiance des clients et rétablir son leadership face à Airbus, son principal concurrent européen. Ce dernier a su tirer parti des faiblesses de Boeing pour renforcer sa propre position sur le marché, accentuant ainsi la pression sur l’avionneur américain. En conséquence, la grève actuelle risque de compliquer encore davantage la tâche de Kelly Ortberg, dont la mission consiste à redresser une entreprise en perte de vitesse dans un secteur ultra-compétitif.