D’après un sondage réalisé par la plateforme « Même Pas Cap! », parmi les salariés en poste ayant réalisé un bilan de compétences, 3 sur 5 ont choisi de ne pas en parler à leur employeur, surtout par peur de sa réaction.
Le bilan de compétences reste un tabou en France
60% des bénéficiaires d’un bilan de compétences l’ont fait à l’insu de leur employeur
Le bilan de compétences, un outil largement utilisé pour évaluer ses compétences, connaître ses possibilités d’évolution professionnelle et choisir une formation appropriée, est en même temps empreint d’une aura négative. Selon un sondage réalisé par la plateforme « Même Pas Cap! », si 87% des personnes ayant réalisé un bilan de compétences l’ont fait alors qu’ils étaient en poste, 60,6% n’ont pas parlé de leur démarche. Parmi ces bénéficiaires « silencieux », 43,2% expliquent qu’ils avaient peur de la réaction de leur employeur. Dans la même veine, 55,7% des sondés confient qu’ils n’auraient pas été à l’aise de demander un bilan de compétences à leur employeur.
En même temps, 88,9% estiment que le bilan de compétences devrait être un outil systématiquement proposé dans le parcours professionnel. Et ils sont plus de 50% à estimer qu’un bilan de compétences, outil partenaire de son parcours professionnel, devrait être réalisé tous les 5 à 10 ans.
Le bilan de compétences, un catalyseur de changements professionnels
L'impact du bilan de compétences est indéniable : 80,2% des participants confirment un impact positif sur leur situation professionnelle. Cette transformation se manifeste par des changements de métier (44,7%), de secteur d'activité (30,7%) ou même de statut (21,2%). Cela indique un réalignement significatif des aspirations professionnelles et personnelles post-bilan.
D’après le même sondage, 87% des professionnels en activité choisissent de réaliser un bilan de compétences, principalement guidés par le besoin de trouver plus de sens dans leur travail (61,4%) et face à la souffrance professionnelle (60,8%). Cette tendance, légèrement en hausse par rapport à 2022, souligne l'importance croissante du bien-être et de l'épanouissement personnel au travail. D'autres facteurs, tels que la recherche d'un meilleur équilibre vie professionnelle/personnelle (50,5%) et la volonté de mieux se connaître (46,8%), jouent également un rôle significatif. Contrairement aux attentes, l'aspiration à un meilleur salaire reste un moteur secondaire, concernant seulement 12,4% des répondants.