Une enquête de la DGCCRF révèle des anomalies troublantes dans la composition du beurre. L’un des produits les plus consommés par les Français est-il vraiment conforme aux attentes ?
Les Français mangent-ils du beurre frauduleux ?
Beurre : un tiers des établissements présentent des anomalies dans le processus de fabrication
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête en 2019, scrutant 129 établissements de la filière laitière dans 30 départements différents. Les résultats sont préoccupants : près d'un tiers des établissements présentent des anomalies dans le processus de fabrication, la composition et l'étiquetage du beurre.
L'enquête révèle que certains beurres contiennent trop d'eau, plus que la limite autorisée de 16%. Cela concernerait environ 15% des échantillons prélevés selon la DGCCRF. De plus, des écarts dans la teneur en sel sont observés, quatre échantillons ne respectant pas les normes pour être qualifiés de « beurre demi-sel ». Ces écarts ont un impact direct sur la qualité et la conformité des produits que consomment les Français quotidiennement. Un Français consomme en moyenne 8 kilos de beurre par an selon TF1 Info !
Un établissement sanctionné par la DGCCRF
Des manquements sont également relevés concernant les beurres dits « fermiers » ou de qualité AOP. Certains ne respectent pas les critères requis, notamment en ce qui concerne l'origine de la crème utilisée. L'usage de matière grasse, de lactosérum ou de mélanges inappropriés a été constaté, remettant en question l'authenticité et la qualité de ces produits.
L'enquête dénonce également le recyclage de beurres par certains industriels, une pratique interdite pour la fabrication de beurres de qualité supérieure. Ces pratiques frauduleuses, certainement motivées par des enjeux financiers, ont conduit la DGCCRF à adresser 30 avertissements et à infliger une amende à un établissement.