La Banque Postale met un terme aux privilèges dont bénéficient les retraités postiers. Un mouvement qui soulève des questions sur les prestations futures de l’institution bancaire.
La Banque Postale supprime des avantages aux anciens postiers
Les avantages des postiers à la retraite : une époque révolue
La Banque Postale s'apprête à prendre une mesure qui pourrait ébranler son image. En effet, l'établissement bancaire annonce son intention de mettre fin aux bénéfices des anciens postiers. À l'échelle du pays, la mesure concerne environ 152 000 ex-employés, aujourd'hui à la retraite. Parmi les avantages supprimés, une carte bancaire sans frais, des pénalités de découvert réduites et un compte courant gratifié au taux du Livret A.
Dans les faits, ces avantages vont disparaître à la fin de l'année 2023. Ils remontent à l'époque où La Poste, France Télécom (devenu Orange) et la Banque Postale n'étaient qu'une seule et même entité : les PTT. Un héritage que les anciens salariés voient aujourd'hui s'envoler.
Les répercussions de la décision de la Banque Postale
Cette décision a suscité une réaction véhémente de la part des bénéficiaires concernés. Un ancien postier estime à 150 euros par an le coût de ces avantages. Par ailleurs, ils permettent de compléter une pension de retraite modeste. Ainsi, pour beaucoup d'anciens postiers, il s'agit d'une suppression des acquis sociaux. En réponse à cette colère, La Banque Postale affirme ne plus être en mesure d'assumer le coût financier de ces avantages. Surtout à une époque où l'activité du courrier, l'une de ses principales sources de revenus, est en nette baisse.
Face à l'évolution du paysage bancaire, à l'essor du numérique et aux nouvelles attentes des clients, la Banque Postale pourrait chercher à réinventer son modèle. Un défi pour cette institution historiquement axée sur l'accessibilité et le service public. Cela soulève des questions importantes sur l'avenir de la banque. Mais aussi sur la manière dont elle prévoit de s'adapter à l'évolution des modes de communication.