Baisse des émissions de gaz à effet de serre en France : un pas dans la bonne direction mais insuffisant

Les émissions de gaz à effet de serre baissent en France. L’Hexagone est dans la bonne direction mais ce n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.

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Par Cédric Bonnefoy Publié le 4 avril 2023 à 15h41
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Baisse des émissions de gaz à effet de serre en France : un pas dans la bonne direction mais insuffisant - © Economie Matin
2,5%Les émissions de gaz à effet de serre baissent de 2,5% en France en 2022. ©Pixabay

Une baisse des émissions de gaz à effet de serre de 2,5% en 2022

Après une année 2021 marquée par une nette hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France, elles sont en baisse en 2022. Selon les pré-estimations du Citepa, elles diminuent de 2,5 % l'an dernier avec un recul plus marqué en fin d'année. Cette tendance est attribuée à la politique climatique du gouvernement. Mais surtout, à des effets conjoncturel comme la fin de l'effet rebond post-Covid. Cependant, cette baisse n'est pas suffisante pour atteindre l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 fixé par l’exécutif.

Dans le détail, certains secteurs font mieux que d’autres. Celui de l'énergie connaît une augmentation de 8 % des émissions de GES en 2022. Celui des transports de 2 %. En revanche, les secteurs de l'industrie manufacturière et de la construction enregistrent des baisses de 8 % des émissions. La chute dans le secteur résidentiel/tertiaire atteint 15 %.

Des objectifs ambitieux

La France s'est fixé un budget carbone à ne pas dépasser pour la période 2019-2023. Ce dernier s'élève à 422 mégatonnes de CO2 par an. Cependant, la moyenne des émissions de gaz à effet de serre pré-estimées sur la période 2019-2022 s'élève pour l'instant à 413 Mégatonnes. Pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions de GES, le gouvernement doit poursuivre sa politique climatique et fixer des objectifs encore plus ambitieux à court et à long terme.

La France s’engage à réduire ses émissions de 40 % d'ici 2030. Un objectif qui doit être renforcé pour tenir compte des nouveaux objectifs européens (-55 % par rapport à 1990). Selon le Haut conseil pour le climat (HCC), le rythme de baisse des émissions n’est pas suffisant pour le moment. Il doit doubler sur la période 2022-2030 pour tenir les engagements pris.

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Cedric.bonnefoy

Cédric Bonnefoy est journaliste en local à la radio. À côté, il collabore depuis 2022 avec Économie Matin.

3 commentaires on «Baisse des émissions de gaz à effet de serre en France : un pas dans la bonne direction mais insuffisant»

  • de Kermel

    Le grand drame est le suivant : grâce à l’hypocrisie sans nom de l’Union Européenne qui fait passer le profit avant le climat, la France « importe » un volume très important de gaz à effets de serre de la part de l’étranger et notamment de la Chine.
    Grâce à une fuite d’un lanceur d’alerte écœuré, nous avons appris que, selon une note présentée par la direction générale « Action pour le climat » de la Commission adressée au comité de la politique commerciale du Conseil, le 20 novembre 2015, c’est-à-dire en amont de la COP21 « Aucune mention du commerce ne doit figurer dans tout accord sur le changement climatique. Et l’UE est contre « toute mention explicite du commerce », toute mention des droits de propriété intellectuelle, et elle promet que l’UE minimisera « les discussions sur les questions liées au commerce » ».

    Rappel. Le transport maritime émet chaque année 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il utilise le fuel lourd, c’est à dire le plus polluant. Cela dure depuis 10 ans à peu près. Le coût pour la planète de cette politique imbécile est donc de 25% des émissions de gaz effet de serre mondiales d’une année.

    Comme notre déficit commercial est abyssal, nous importons les pollutions des autres pays dont la Chine.

    Ne vous inquiétez pas : l’Europe nous protège.
    Source : https://www.politis.fr/articles/2015/12/cop-21-la-commission-europeenne-a-choisi-son-camp-33378/

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    • Paolo Garoscio

      Bonjour M. De Kermel,
      j’ai validé votre commentaire et ai changé le lien (le site n’accepte pas pour des raisons de sécurité les commentaires contenant un lien, ils doivent être validés manuellement)
      bien à vous,

  • Alain

    On se moque des gens:
    – l’imprécision de la mesure des gaz émis est largement les 2.5%
    – l’augmentation dans l’énergie est directement liées aux énergies renouvelables qu’il faut compenser avec des centrales au gaz au détriment du nucléaire qui ne peut être piloté pour compenser les fluctuations du renouvelable
    – la baisse de l’industrie manufacturière et du tertiaire est directement liée à la désindustrialisation et ce n’est pas une bonne nouvelle

    Les mesures ecolo ne diminue pas la pollution et les GES, elle les délocalise au détriment du bien-être général

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