Avec l’arrivée de la canicule, l’envie de se rafraîchir dans les fleuves et rivières devient tentante. Cependant, cette pratique comporte des dangers souvent sous-estimés. La baignade, surtout en dehors des zones autorisées, expose les baigneurs à des risques mortels insoupçonnés. Ce n’est donc pas du tout une bonne idée, et Voies navigables de France le rappelle, en particulier aux jeunes qui pourraient être tentés de piquer une tête dans la rivière d’à côté.
Canicule : une baignade dans un fleuve ? Très mauvaise idée !
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Publié le 31 juillet 2024 à 7h20
40%40% des noyades dans les cours d'eau ou les plans d'eau sont mortelles
Baignade : fleuves et rivières sont dangereux
Les fleuves et rivières sont des milieux naturels imprévisibles. Contrairement aux piscines ou aux plages surveillées, les fonds des fleuves peuvent cacher des obstacles dangereux tels que des rochers, des débris, des branches, et des courants sous-marins. Ces éléments peuvent provoquer des accidents graves, voire mortels.
Voies navigables de France (VNF) rappelle que près de 40% des noyades dans les cours d'eau ou les plans d'eau sont mortelles. En effet, chaque année, on déplore environ 1000 décès par noyade en France, ce qui en fait la première cause de mortalité accidentelle chez les 12-25 ans.
Les courants forts, souvent invisibles en surface, représentent un danger majeur. Même un nageur expérimenté peut être emporté par un courant fort et se trouver en difficulté. La faible visibilité dans l'eau, due à la turbidité naturelle des fleuves, complique encore plus la situation. Les baigneurs peuvent facilement perdre leur orientation et se retrouver en zones profondes sans s'en rendre compte.
Canicule : gare à l’hydrocution si vous vous jetez à l’eau
En période de canicule, le risque d'hydrocution (choc thermique causé par une différence importante de température entre l'air et l'eau) augmente considérablement. Le corps humain, déjà échauffé par la chaleur ambiante, peut subir un choc violent au contact de l'eau froide, entraînant une perte de conscience ou un arrêt cardiaque. Ce phénomène est particulièrement dangereux lors des fortes chaleurs, où les variations de température sont plus prononcées.
Il est également courant de voir des personnes sauter dans les fleuves depuis des ponts, ignorant les dangers sous-jacents. À ces endroits, des blocs de béton, des pieux métalliques et des rochers peuvent causer des blessures graves en cas d'impact. « De plus, les canaux et rivières sont peu profonds ce qui accentue le risque d’accidents », souligne VNF.
Et l’alerte de VNF ne s’arrête pas là. L’institution rappelle que c’est « strictement interdit de se baigner en amont, en aval des écluses et des barrages, et même à l’intérieur des écluses, en raison du danger que représentent ces ouvrages et des manœuvres qui y sont effectuées. De même, le franchissement des barrages est interdit à tout type d’embarcation, les risques de noyade étant réels (tourbillons). »
Respecter les zones de baignade pour éviter des accidents graves
Pour prévenir ces accidents, il est important de respecter les zones de baignade autorisées et aménagées. Ces zones sont surveillées et sécurisées, réduisant ainsi les risques pour les baigneurs. VNF recommande de se renseigner auprès des services municipaux et des offices de tourisme pour connaître les lieux sécurisés où la baignade est autorisée. Une carte interactive répertoriant ces lieux est disponible sur le site de VNF, permettant aux baigneurs de planifier leurs activités nautiques en toute sécurité.
Il est aussi conseillé de s'hydrater régulièrement, d'éviter les sauts brusques dans l'eau, et de se mouiller progressivement pour acclimater le corps à la température de l'eau. Les parents doivent surveiller de près leurs enfants et leur interdire de se baigner seuls dans les fleuves et rivières. Les campagnes de sensibilisation, telles que celle lancée par VNF avec le mot-clé #CoulePasTonÉté, jouent un rôle dans l'éducation du public sur les dangers de la baignade sauvage.