Alors que la période estivale touche à sa fin, les automobilistes français peuvent souffler. Les prix des carburants, après avoir atteint des sommets ces dernières années, sont en nette baisse. Cette tendance, alimentée par la chute du prix du pétrole, soulage de nombreux conducteurs, notamment ceux qui rentrent de vacances. Mais cette accalmie pourrait être de courte durée.
Bonne nouvelle pour les automobilistes, les prix des carburants sont en baisse
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Modifié le 19 août 2024 à 9h36
1,66 EUROLe prix du litre de gazole s'établissait à 1,66 euro en moyenne entre le 5 et le 11 août.
Les automobilistes français bénéficient actuellement d'une baisse significative des prix des carburants. Selon les données du ministère de la Transition écologique, le prix du litre de gazole s'établissait à 1,66 euro en moyenne entre le 5 et le 11 août, son niveau le plus bas depuis janvier 2022, hormis quelques périodes courtes en 2022 et 2023. Le sans-plomb 95-E10, de son côté, affichait un prix moyen de 1,78 euro le litre, légèrement au-dessus de son plus bas niveau atteint en fin d’année dernière.
Baisse notable des prix des carburants à la pompe
Cette baisse, bien que modeste sur une semaine, représente une véritable bouffée d'oxygène pour les automobilistes. En effet, les prix sont désormais bien en deçà des niveaux record observés l'année dernière, lorsque le litre de gazole atteignait 1,83 euro et celui du sans-plomb 95-E10 1,90 euro. Cette diminution permet aux vacanciers de réduire le coût de leur retour, un soulagement après des mois de hausses continues.
Plusieurs facteurs expliquent cette tendance à la baisse des prix des carburants en France. Le premier est la baisse du prix du baril de Brent, une des principales références mondiales pour le marché pétrolier. Après avoir flirté avec les 90 dollars en avril, le baril était redescendu à 75 dollars début août, avant de remonter légèrement à 80 dollars mi-août. Cette baisse du prix du pétrole brut se répercute directement sur les prix à la pompe.
Les causes d'une baisse des prix durable ?
Au Parisien, Olivier Gantois, président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), explique cette baisse par la fin de la période de vacances aux États-Unis, où la demande en carburant, traditionnellement forte durant l'été, diminue. À cela s'ajoutent les inquiétudes concernant la croissance économique en Chine, autre grand consommateur de pétrole. La demande mondiale étant en baisse, les prix suivent cette tendance.
Cependant, cette accalmie pourrait ne pas durer. Les experts anticipent une poursuite de cette baisse durant les prochaines semaines, mais ils soulignent les risques géopolitiques qui pourraient inverser la tendance. La situation est tendue au Moyen-Orient, et en cas d'attaque de l'Iran sur Israël, le cours du baril pourrait s'enflammer rapidement. Les prix avaient ainsi explosé après les attentats du 11 septembre 2001.