En avril 2024, le parc automobile français continue d’évoluer face aux défis climatiques et réglementaires.. mais semble-t-il pas dans le bons sens. Les émission de CO2 moyennes des voitures neuves achetées en avril 2024 sont en effet en augmentation. Un paradoxe à l’heure de la lutte contr ele réchauffement climatique.
Automobile : les voitures neuves polluent toujours plus
Les voitures essence représentent encore près de deux voitures achetées sur trois
En avril 2024, 63,0% des voitures neuves immatriculées en France sont équipées de motorisations à essence, y compris les hybrides non rechargeables, marquant une augmentation de 2,8 points par rapport au mois précédent. Parallèlement, la part des motorisations diesel augmente légèrement de 0,2 point, atteignant 8,5%. Ce léger rebond du diesel inclut les modèles hybrides non rechargeables.
La répartition des ventes montre une baisse de la motorisation thermique essence, qui représente 32,7% du marché, tandis que les véhicules diesel thermiques connaissent une petite hausse, représentant 7,7% du marché.
Les voitures électriques voient les immatriculations ralentir
De leur côté, les voitures électriques voient leur part réduite à 17%, diminuant de 2 points. Les hybrides rechargeables suivent cette tendance avec une baisse de 1,7 point, s'établissant à 7,3% du marché. Une note intéressante concerne les véhicules fonctionnant au gaz et autres sources alternatives, principalement des bicarburations essence-GPL, dont la part augmente de 0,6 point à 4,3% du marché, représentant environ 6 500 unités immatriculées en avril 2024.
Des voitures qui polluent plus ?
Les émissions moyennes de CO2 des voitures neuves ont augmenté à 95,3 g/km en avril 2024, contre 91,5 g/km le mois précédent. De quoi rendre caducs les tentatives de réduire les émissions polluantes en France. Une situation qui est liée à la mode des SUV et aux voitures de plus en plus grosses, dont la consommation est plus élevée. « Les émissions moyennes de CO2 des véhicules utilitaires légers augmentent également, à 175,7 g/km en avril 2024 contre 172,9 g/km le mois précédent », précise en outre le gouvernement.
Toutefois, 13,5% des voitures neuves immatriculées remplissent les critères pour obtenir un bonus écologique, incluant des facteurs comme le type de motorisation (électrique, hydrogène) et le poids. En revanche, la part des véhicules soumis au malus écologique a augmenté de 0,5 point à 46,3%, reflétant un durcissement des critères ou une adaptation plus lente des constructeurs et consommateurs aux normes environnementales exigeantes.