Carlos Tavares est-il sur la sellette ? Comme le rapporte l’agence Bloomberg, le groupe automobile Stellantis a lancé, lundi 23 septembre 2023, la procédure de succession pour le poste de directeur général du groupe.
Industrie automobile : Carlos Tavares bientôt viré par Stellantis ?
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Publié le 24 septembre 2024 à 9h30
Une procédure lancée un an avant la fin du contrat de Carlos Tavares
Le groupe automobile, né de la fusion de PSA-FCA en 2021, Stellantis a déclenché la procédure pour trouver un successeur à Carlos Tavares. Nommé à la tête de Renault en 2011, puis en 2021 comme directeur général de Stellantis, son mandat doit s'achever en mars 2026.
Le conseil d'administration a prévu de se réunir début octobre 2024 afin de discuter des éventualités de l'après-Tavares. Lors d’une réunion prévue début octobre, le conseil d'administration discutera de cette succession. L'intéressé avait admis, en juillet 2024, que Stellantis traversait une « période de transition très chahutée ». Ce processus de succession intervient en effet à un moment particulièrement sensible. Carlos Tavares défend d'une part la position de l'UE et son calendrier CO2, qui prévoit de sanctionner financièrement les constructeurs automobiles européens ne respectant pas les objectifs de décarbonation de leur production dès 2025, et fait face, d'autre part, à un recul du marché automobile.
Une chute de 48% des bénéfices net du groupe au S1 2024
John Elkann, président du conseil d'administration, a confirmé cette démarche tout en indiquant qu'il n'y avait « aucun projet de changement immédiat » à la tête du groupe, rapporte Bloomberg. Néanmoins, si les performances du groupe automobile furent exceptionnelles au premier semestre de 2023, avec un bénéfice record de 10,9 milliards d'euros, celles de 2024 sont bien loin d'être aussi remarquables : 5,6 milliards de bénéfices nets au S1 de 2024, soit un chiffre en recul de 48 %.
Cette chute a été particulièrement marquée sur le marché de l'Amérique du Nord, avec une baisse de 18 % des ventes de Stellantis. Elle s'explique en partie par des « pénuries temporaires de production » dues au renouvellement de modèles phares comme le pick-up Ram 1500 et le SUV Peugeot 3008. Un retournement de situation financière qui, après avoir votée en avril 2024, la rémunération exorbitante de Carlos Tavares de 36,5 millions d'euros (pour l'année 2023), a de quoi faire grincer quelques dents au sein du conseil d'administration. « Tous les scénarios sont sur la table », a tenu à souligner l'actuel directeur général du groupe automobile.