Le début de l’année 2024 apporte son lot de transformations administratives d’importance, avec des implications pour les citoyens français dans leur quotidien, en particulier dans le paysage automobile. Ils touchent notamment les primes d’incitation à l’achat de voitures à faibles émissions, les sanctions pour les excès de vitesse ou l’âge légal pour obtenir le permis de conduire – mais aussi la gestion des biodéchets, le montant du SMIC ou le prix des timbres. Revue de détails.
Automobile et société : quels changements majeurs pour 2024 ?
Bonus écologique et malus automobile : un nouveau cap
Le 1er janvier 2024 marque tout d’abord des ajustements substantiels dans les incitations financières liées aux véhicules à faibles émissions. Le bonus écologique, qui était jusqu'à présent de 5 000 euros pour l'achat d'une voiture électrique, subit une modification cruciale. Il exclut désormais les véhicules à l’empreinte environnementale trop forte, incluant les métaux utilisés et les émissions carbone de la production et du transport du véhicules – des critères qui ferment la porte à l’écrasante majorité des véhicules électriques produits hors de l’Union européenne. Le bonus, assorti d'une prime à la conversion, connaît également une réduction de 1 000 euros pour les ménages les plus aisés.
Simultanément, le malus écologique est durci avec une baisse du seuil de taxation à 118 grammes de CO2 par kilomètre, et le montant maximal porté à 60 000 euros pour les émissions dépassant les 194 g/km.
Mobilité à 17 ans, excès de vitesse et coût des cartes grises
En matière de conduite, l'année 2024 marque un tournant. Le permis de conduire devient accessible dès l'âge de 17 ans, une décision prise pour renforcer la mobilité des jeunes et augmenter le nombre d'alternants dans le pays. La Première ministre Élisabeth Borne, à l’époque ministre des Transports, justifiait cette réforme en soulignant que « le niveau d'exigence de l'examen reste inchangé malgré l'abaissement de l'âge ».
Parallèlement, les petits excès de vitesse inférieurs à 5 km/h ne seront plus sujets au retrait de points, mais seulement à une amende forfaitaire maintenue à 68 euros. En revanche, les excès entre 5 et 20 km/h entraîneront toujours un retrait d'un point du permis.
En ce qui concerne les tarifs administratifs, les certificats d'immatriculation (la fameuse « carte grise ») voient une augmentation significative dans plusieurs régions. En Île-de-France, par exemple, le coût passe de 46,15 à 54,95 euros, soit une hausse de 19 %. Ces variations touchent différemment les véhicules neufs et d'occasion, complexifiant davantage la fiscalité automobile.
Évolutions sociétales : biodéchets, Smic, timbres et bonus réparation
Outre ces changements dans l’automobile, d’ajustements sociétaux entrent en vigueur. La gestion des biodéchets devient une priorité avec l'obligation pour les collectivités de mettre en place des solutions de tri des déchets d’origine organique. Cette initiative vise à promouvoir la production de compost ou de biogaz, et à réduire la quantité de déchets incinérés ou enfouis. Toutefois, seulement 40 % des Français auront accès à ces solutions en 2024.
Le SMIC bénéficie d’une augmentation de 1,13 %, portant le salaire minimum brut horaire de 11,52 à 11,65 euros de l’heure. Une mesure destinée à tenir compte de l'inflation et à améliorer le pouvoir
d'achat des travailleurs. En parallèle, les tarifs postaux augmentent, avec une hausse moyenne de 8,3 %. Cette augmentation concerne divers services, y compris l'envoi de lettres, colis et services recommandés.
Le gouvernement intensifie également ses incitations à la réparation plutôt qu'à l'achat neuf. Le bonus réparation voit son montant doublé pour certains appareils du quotidien, encourageant ainsi la préservation des équipements plutôt que leur remplacement. Cette mesure, associée à l'extension des produits éligibles, s'inscrit dans une démarche globale en faveur de la durabilité et de la réduction des déchets.