Automobile : catastrophe pour le marché français !

Le marché automobile français accuse une forte baisse en octobre 2024, avec une chute des immatriculations de 11 %. Alors que certaines marques tentent de redresser la barre, le contraste entre les performances des véhicules électriques et hybrides se fait de plus en plus marqué.

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Par Grégoire Hernandez Modifié le 4 novembre 2024 à 11h42
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Automobile : catastrophe pour le marché français ! - © Economie Matin
18 %Le marché des véhicules électriques connaît une baisse de 18 % en octobre 2024.

Marché automobile français : des résultats extrêmement contrastés

Le marché français des voitures particulières a subi un sérieux revers en octobre 2024, en enregistrant 135 529 immatriculations, soit une chute de 11 % des immatriculations par rapport à octobre 2023. Cette baisse est même estimée à 14 % si l’on tient compte du nombre de jours ouvrés. On observe un ralentissement général depuis le début de l’année 2024, où les ventes de voitures neuves affichent une diminution de 2,75 %. Mais au-delà de ces chiffres globaux, certaines marques réussissent à tirer leur épingle du jeu. Toyota, par exemple, affiche une hausse de 19,4 %, tandis que Volkswagen progresse de 10,86 %, notamment grâce à une politique de prix agressive qui a dynamisé les ventes des véhicules thermiques et électriques.

Le contraste est frappant entre Stellantis et Volkswagen, les deux poids lourds européens. Le groupe Stellantis, en perte de vitesse, accuse une baisse de 20,47 % de ses immatriculations, soit près de deux fois celle du marché. Les marques Citroën et Opel sont particulièrement touchées avec des reculs respectifs de 35,93 % et 37,09 %, tandis que Peugeot limite les dégâts avec une baisse plus modérée de 8,66 %. À l’inverse, Volkswagen affiche une performance positive grâce à une stratégie de repositionnement de ses prix, qui semble séduire les consommateurs français. Avec des hausses importantes chez Skoda (+23,97 %) et Seat (+13,26 %), le groupe allemand bénéficie également d'une base de comparaison favorable par rapport à 2023.

Le groupe Renault, de son côté, enregistre une baisse de 11,53 %, en ligne avec celle du marché. Ses marques affichent également des reculs, avec Dacia en baisse de 13,63 % et Renault de 10,42 %. En revanche, BMW reste solide, avec une baisse modérée de 1,91 %, malgré une chute marquée de 42,25 % pour sa marque Mini. La marque BMW, pour sa part, progresse de 20,23 %. Quant au constructeur japonais Toyota, il affiche une forte croissance de 19,40 %, principalement portée par le succès de ses modèles hybrides auto-rechargeables.

L’électrique en retrait, l’hybride tire son épingle du jeu

Le marché des véhicules électriques, pourtant au cœur de nombreuses politiques de soutien, connaît une baisse de 18 % en octobre 2024, une situation préoccupante pour un segment qui peine à prendre son envol. Bien que le leasing social ait temporairement boosté les ventes de certains modèles comme la Citroën e-C3, l’intérêt des consommateurs pour les véhicules hybrides se confirme. Représentant désormais près de la moitié des ventes de véhicules neufs, les hybrides gagnent en popularité, soutenus par des modèles comme la Toyota Yaris, qui figure parmi les meilleures ventes.

Malgré la morosité ambiante, des signes encourageants se profilent pour 2025. Selon AAAData, les carnets de commandes ont progressé de 7 % entre janvier et septembre 2024, indiquant un regain potentiel d'activité pour l’année prochaine. Par ailleurs, un possible retour du leasing social pourrait stimuler à nouveau les ventes de véhicules électriques, qui peinent actuellement à s’imposer face aux thermiques et hybrides. « L'année 2023 s'était terminée avec une baisse de 9 % des commandes par rapport à l'année précédente », rappelle AAAData, laissant présager que le marché automobile pourrait renouer avec la croissance, aidé par des mesures adaptées.
Depuis la pandémie de Covid-19 et les confinements de 2020/2021, le marché automobile français peine à retrouver ses niveaux de vente d'avant-crise. En comparant avec la dernière année « normale », soit 2019, la baisse est frappante :

  • 28,29 % de moins en octobre 2024 par rapport à octobre 2019, avec 135 529 véhicules neufs vendus
  • 23,43 % de baisse sur les dix premiers mois de 2024 par rapport à la même période en 2019, soit 1 401 436 ventes.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

1 commentaire on «Automobile : catastrophe pour le marché français !»

  • devoreurdecons

    Ont s’en cogne de vos  » bagnoles  » électriques !

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