Automobile : l’équipementier Continental aurait trouvé LA solution pour survire

Le comité directoire de l’équipementier allemand aurait peut-être trouvé la solution pour redevenir rentable : celui-ci envisage de scinder le groupe en deux sociétés indépendantes, le but étant d’introduire sa division automobile à la Bourse de Francfort.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Modifié le 6 août 2024 à 15h53
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3%Continental avait annoncé le licenciement de 3 % de ses effectifs d'ici à 2025 au mois d'avril 2024.

Continental envisage de diviser en deux

En février 2024, Continental a annoncé un plan radical pour faire face à la baisse du marché automobile mondial. La solution ? Scinder l’entreprise en deux entités distinctes. La première entité se concentrera sur les activités traditionnelles de Continental, notamment les pneumatiques et les plastiques, tandis que la seconde regroupera les activités liées à l'électronique automobile, à la fabrication de freins, capteurs, etc. Pourquoi ? Afin d'introduire sa division déficitaire, soit sa division automobile, qui emploie environs 100 000 personnes, à la bourse de Francfort. L'objectif du groupe ? Que cette restructuration et son introduction en bourse attirent de nouveaux investisseurs, et que Continental puisse se concentrer sur ses activités les plus rentables.

Le comité directoire doit encore valider cette opération d'ici la fin de l'année 2024. Si celle-ci est approuvée par les actionnaires lors de l'assemblée générale prévue le 25 avril 2025, son unité automobile pourrait être autonome dès la fin de cette même année.

Les équipementiers sont à la peine depuis l'électrique

La stratégie de Continental n'est pas isolée. Depuis l'interdiction de la vente des voitures thermiques neuves prévue d'ici à 2030, confirmée par Ursula von der Leyen suite à sa réélection à la tête de la Commission européenne, et le recul du marché des voitures électriques, les équipementiers automobiles tombent comme des mouches. Après l'annonce de coupes dans ses effectifs par Bosch en février 2024, Recaro, spécialiste des sièges baquets, et BBS, fabricant de jantes en aluminium léger, deux autres équipementiers historiques allemands, ont tous deux annoncé avoir déposé le bilan au mois de juillet 2024, mettant ainsi le sort de 485 salariés sur la sellette.

Augmentation des coûts de production, baisse de la demande des constructeurs automobiles, recul du marché automobile, en particulier de l'électrique, prix de l'énergie... Tous ces facteurs frappent de plein fouet les équipementiers automobiles. Le leader mondial, Continental, avait annoncé au mois de février 2024, en raison du recul du marché automobile, un plan de restructuration dans lequel il prévoyait de licencier plus de 7 000 de ses salariés d'ici à 2025, soit l'équivalent de 3 % de ses effectifs mondiaux, afin d'économiser 400 millions d'euros par an et d'optimiser ses activités.

Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin depuis septembre 2023.

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