Automobile : un constructeur chinois promet… 2000 km d’autonomie !

Mardi 29 mai, le géant automobile chinois BYD a levé le voile sur une avancée de taille : une motorisation hybride rechargeable qui pourrait bien changer les règles du jeu. Ce nouveau système va offrir des performances inédites, permettant de parcourir 2000 kilomètres sans nécessiter de recharge ou de plein de carburant, une distance comparable à un trajet de Munich à Madrid.

Stephanie Haerts
Par Stéphanie Haerts Publié le 29 mai 2024 à 19h00
Voiture hybride rechargeable BYD
Automobile : un constructeur chinois promet… 2000 km d’autonomie ! - © Economie Matin
12700€La Seal 06 de BYD, une des premières à bénéficier de la motorisation longue distance, affichée à seulement 12.700 euros.

BYD : un pas de géant vers l’autonomie

Lors d'un événement en direct de Chine, BYD a présenté cette innovation, mettant en avant sa capacité à parcourir des distances impressionnantes telles que de New York à Miami sans interventions. BYD affirme que cette motorisation hybride rechargeable d’un nouveau genre pourrait même dépasser les attentes, ayant atteint jusqu'à 2500 km lors des phases de test, démontrant ainsi un potentiel supérieur à ce qui était prévu.

La concurrence n'est pas en reste, mais BYD semble prendre de l'avance. Par exemple, l'hybride Galaxy L6 de Geely offre 1370 km d'autonomie, et le modèle électrique Zeekr 001 atteint 1000 km. Ces chiffres soulignent l'importance stratégique de l'innovation dans le secteur. À titre comparatif, un autre concurrent majeur, Mercedes, a également présenté un modèle électrique au CES 2022 capable de parcourir 1000 kilomètres sans recharge. Cette course à l'autonomie est capitale pour capturer l'intérêt des consommateurs désireux de réduire les contraintes liées aux voyages longue distance avec des véhicules électriques.

Deux modèles déjà équipés de cette technologie

BYD a choisi d'équiper deux de ses berlines, la Qin L et la Seal 06, de cette technologie, présentées au Salon de l'auto de Pékin. Ces véhicules seront proposés à des prix bas ne dépassant pas 12.700 euros, peut-on lire dans Les Echos. Ces modèles, qui intègrent la nouvelle technologie, ont été conçus pour rester économiquement accessibles.

Cette politique de prix bas, en dépit d'une rentabilité potentiellement réduite, a contribué à une hausse de 42% du chiffre d'affaires de BYD l'année dernière. Le constructeur confirme ainsi son engagement à rendre l'électrique accessible à un plus large public. En 2023, BYD a annoncé avoir vendu 3,02 millions de voitures, marquant une augmentation de 62% par rapport à l'année précédente. Ce succès montre que le public répond positivement à cette stratégie de prix compétitifs, renforçant la position de BYD comme un acteur majeur dans le secteur des véhicules électriques et hybrides à l'échelle mondiale.

Les modèles BYD arrivent en Europe

Malgré un ralentissement des ventes en Chine, BYD cherche à élargir son marché à l'international. Actuellement, ces nouveaux modèles hybrides sont destinés uniquement au marché chinois, mais leur potentiel d'exportation reste élevé. BYD a récemment commencé à mettre en œuvre sa stratégie d'exportation, concentrant ses efforts sur l'Europe en raison des barrières protectionnistes particulièrement antichinoises aux États-Unis. L'entreprise anticipe que l'attrait pour des véhicules moins polluants et économiquement avantageux encouragera une adoption rapide sur les marchés européens.

Avec des véhicules comme le SUV Dolphin et la berline Seal, BYD entend conquérir le marché européen. L'arrivée de cette technologie pourrait séduire des clients européens encore hésitants face aux motorisations électriques. En ciblant stratégiquement le marché européen, BYD espère non seulement élargir sa base de clients mais aussi prouver la viabilité de ses technologies hybrides dans des régions avec des normes environnementales strictes.

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Stephanie Haerts

Rédactrice dans la finance et l'économie depuis 2010. Après un Master en Journalisme, Stéphanie a travaillé pour un courtier en ligne à Londres où elle présentait un point bourse journalier sur LCI. Elle rejoint l'équipe d'Économie Matin en 2019, où elle écrit sur des sujets liés à l'économie, la finance, les technologies, l'environnement, l'énergie et l'éducation.

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