Les auto-entreprises se maintiennent dans le marché du travail après une forte hausse liée à la pandémie. Qu’en est-il de ce secteur en France en 2022 ?
Auto-entreprises : l’état du secteur en 2022
Hausse du nombre d’auto-entreprises en France
Les auto-entreprises affirment leur position sur le marché du travail. Le secteur se maintient et connait même une hausse due à plusieurs facteurs. Ainsi la France dénombrait en juin 2022 un total de 2,5 millions d’entreprises pour un revenu global de 6,3 milliards d’euros. Pour la Fédération Nationale des Auto-entrepreneurs (la FNAE), cet essor répond à une demande grandissante d’une économie de service. L’URSSAF révèle une hausse de 12% du nombre d’affiliés au régime de l’auto-entreprenariat.
Cette hausse est à la fois rassurante et inquiétante. De nombreux nouveaux auto-entrepreneurs ont en effet été forcés par la pandémie à choisir cette solution. Mais d’un autre côté, cette vague d’arrivées permet d’augmenter les statistiques de ces entreprises. Salaire en hausse, activité régulière, rémunératrice, une tendance favorable en somme. Sauf quand on apprend que le chiffre d’affaire trimestriel ne dépasse pas en moyenne 4.907 euros. L’activité régulière ne concerne que 5 auto-entrepreneurs sur 10. On devine donc une activité additionnelle à un travail ou à des études. 10% d’entre eux de plus qu’en 2021 déclarent un chiffre d’affaires, soit 1.302.000 personnes.
Hausse des auto-entrepreneurs par choix, souvent pas le leur
420.000 auto-entrepreneurs ont d’ailleurs été radiés, soit une hausse de 25,8% par rapport à 2021. Ce mode de fonctionnement aurait pour ceux-là été un moyen de rebondir vers un emploi salarié dans une entreprise, ou encore la meilleure façon d’aborder la pandémie avec précaution.
Les secteurs d’activités n’enregistrent pas de leur côté des hausses similaires. Les activités de nettoyage sont en tête du classement des hausses avec 19,7% de plus qu’en 2021. De même pour les chauffeurs VTC, +19,6%. Viennent ensuite les services administratifs et de soutien, à +18,4%, puis l’enseignement avec une augmentation de 17,9%.
Le directeur de la FNAE se veut rassurant en exprimant l’idée selon laquelle « les auto-entreprises répondent pleinement à une économie de services en progression. Mais aussi aux tendances du marché de l’emploi où la pluriactivité est plus marquée ».