L’assurance-vie en grande forme face aux Livret A et LDDS

Au premier trimestre, le produit d’épargne préféré des Français semble retrouver son éclat. France Assureurs révèle que les épargnants ont redécouvert leur intérêt pour l’assurance-vie, dont la collecte nette a dépassé celle des Livret A et les livrets de développement durable et solidaire (LDDS).

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Par Aurélien Delacroix Publié le 3 mai 2024 à 14h00
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Young handsome caucasian man holding piggy bank for savings over pink background happy with big smile doing ok sign, thumb up with fingers, excellent sign - © Economie Matin
3,5 MILLIARDSLa collecte nette pour l'assurance-vie atteint 3,5 milliards d'euros au mois de mars.

Cet engouement pour l'assurance-vie n'avait pas été observé depuis plus d'une décennie, marquant un renouveau notable. En mars seul, la collecte nette a atteint 3,5 milliards d'euros, un niveau plus vu depuis janvier 2013. Sur l'ensemble du trimestre, la collecte nette a atteint 9,3 milliards d'euros, contre 9 milliards pour le Livret A et le LDDS.

Début d'année prometteur pour l'assurance-vie

Paul Esmein, le nouveau directeur général de France Assureurs, exprime son optimisme : « Tous les signaux sont au vert ». Ce dynamisme est soutenu par un regain d'intérêt pour les fonds euros, traditionnellement considérés comme une option sûre avec un capital garanti, qui ont connu une augmentation de 0,8 milliard d'euros, une première depuis novembre 2021.

La structure des contributions au secteur de l'assurance-vie est également révélatrice de cette tendance positive. Les cotisations pour le mois de mars ont atteint un sommet inédit pour un mois de mars avec 15,7 milliards d'euros. Les prestations, incluant les rachats et versements en cas de décès, ont totalisé 12,2 milliards d'euros, en baisse de 14%. L'encours total des produits d'assurance-vie s'élevait à 1.965 milliards d'euros à la fin du mois de mars, avec plus de 70% investis dans les fonds euros.

Contexte favorable pour le Plan d'épargne retraite

Les unités de compte, bien que plus risquées, continuent d'attirer les investisseurs, leur encours ayant progressé de 2,6 milliards d'euros en mars. Ce dynamisme est corroboré par les déclarations de Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Épargne, qui souligne le rôle des opérations de taux bonifiés et de la communication autour des rendements de 2023 pour encourager les épargnants à investir dans ces supports.

Parallèlement, le Plan d'épargne retraite (PER) affiche également des performances robustes. En mars, les cotisations ont dépassé les prestations de près d'un demi-milliard d'euros, avec 80.700 nouveaux assurés (+11% sur un an). À la fin de l'année 2023, le PER avait dépassé les seuils de plus de 100 milliards d'euros d'encours et de 10 millions de titulaires, des chiffres qui, selon le ministère de l'Économie, « dépassent les attentes ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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