Assurance vie : la collecte d’avril 2024 bat tous les records

Un renouveau pour l'assurance vie

Le mois d’avril 2024 a été historique pour les contrats d'assurance vie. Les épargnants ont versé 3,4 milliards d’euros de plus qu’ils n’en ont retirés, soit plus du double par rapport à avril 2023 et proche du mois de mars 2024 (3,5 milliards d'euros). Depuis le début de l’année 2024, la collecte nette s’élève à 12,6 milliards d’euros, du jamais vu depuis 2011, surpassant les 11,3 milliards d’euros des livrets A et LDDS. Selon Paul Esmein dans une conférence de presse, directeur général de France Assureurs, « les voyants sont au vert foncé », soulignant la solidité de cette embellie.

Les fonds en euros, malgré leur capital garanti et longtemps délaissé, montrent une légère reprise avec une augmentation de 0,3 milliard d’euros en avril 2024. Parallèlement, les unités de compte (UC), plus risquées, mais potentiellement plus rémunératrices, continuent d’attirer les épargnants avec une collecte nette de 3,1 milliards d’euros. Cette appétence pour le risque est en phase avec les besoins de l’économie, comme l’a souligné Jean-Paul Faugère de l’ACPR.

Un record historique de cotisations

Les cotisations sur les contrats d’assurance vie ont atteint 16,5 milliards d’euros en avril, un record pour ce mois. Les prestations, incluant rachats et versements en cas de décès, se sont élevées à 13,2 milliards d’euros. Cette dynamique de cotisations montre un regain d’intérêt pour l’assurance vie, après une période de rendements faibles. Les taux de rémunération des fonds en euros, ayant atteint 2,6 % en 2023, ont joué un rôle clé dans cette reprise.

Ce phénomène n’est pas uniquement français. À l’échelle mondiale, la hausse des taux d’intérêt redonne de l’élan au marché de l’assurance vie. Selon le Swiss Re Institute, les primes d’assurance vie devraient atteindre 4 000 milliards de dollars d’ici à 2034. En France, malgré une perspective de croissance modérée de 2,9 % par an, la tendance est clairement positive. Les épargnants retrouvent confiance et investissent de nouveau dans ces produits après une décennie de rendements bas.