En 2024, l’assurance-vie a connu un rebond impressionnant en France, marquant une année record avec une augmentation massive des fonds déposés par les épargnants. Atteignant des sommets inégalés depuis dix ans, cette forme d’épargne a vu ses dépôts croître de manière exponentielle, reflétant un regain d’intérêt pour ce véhicule d’investissement traditionnel.
Assurance-vie : un bond exceptionnel en 2024
Un retour en force de l'assurance-vie
Après plusieurs années de rendements modérés, l'assurance-vie a bénéficié en 2024 d'une attractivité renouvelée. La fédération France Assureurs a rapporté une collecte nette impressionnante de 29,4 milliards d’euros, soit une augmentation de 22 fois par rapport à l'année précédente. Ce regain d'intérêt peut être attribué à l'amélioration des conditions de marché et à des taux plus avantageux.
Paul Esmein, directeur général de France Assureurs a déclaré dans des propos rapportés par Le Figaro : « On a eu une dynamique commerciale porteuse sur l’ensemble de l’année 2024, ce sont évidemment des résultats qui sont tout à fait satisfaisants pour les assureurs-vie ». Avec des cotisations élevées et une baisse des prestations, l'équilibre financier de l'assurance-vie s'est nettement amélioré, solidifiant sa position en tant que premier choix d'épargne pour les Français.
Des cotisations en forte hausse, un signe de confiance renouvelée
Les cotisations, représentant les sommes versées sur les contrats, ont grimpé à 173,3 milliards d’euros, marquant une hausse de 14% par rapport à l'année précédente. Cette montée démontre la confiance renouvelée des souscripteurs dans l'assurance-vie comme moyen sécurisé et profitable d'accumuler des économies.
Simultanément, le niveau des prestations, incluant les rachats et les versements en cas de décès, a connu une réduction de 5% pour se fixer à 143,8 milliards d'euros. Ce recul des sorties de fonds a fortement contribué à la santé financière globale du secteur.
Une réalité nuancée entre différents supports
L'année 2024 a également été marquée par une disparité entre les différents supports d'investissement en assurance-vie. Les unités de compte, bien que plus risquées, ont séduit un nombre croissant d'investisseurs, accumulant une collecte nette de 34,4 milliards d'euros.
En contraste, les fonds en euros, traditionnellement perçus comme plus sûrs car garantis en capital, ont vu leur volume se réduire de 5 milliards d'euros. Cette tendance souligne un glissement des préférences des épargnants vers des options potentiellement plus lucratives mais comportant un risque plus important.