Les assureurs prévoient des augmentations de tarifs pour 2024 qui pourraient bien faire grimacer les ménages. Entre les aléas climatiques, les transferts de charges en santé et les coûts croissants en automobile, les primes d’assurance sont sur une pente ascendante. Et ce n’est pas tout : l’inflation s’invite également à la fête. Avec une conséquence simple : un prix toujours plus élevé pour des contrats dont les Français ne peuvent pas se passer.
Assurance : de combien votre facture va grimper en 2024 ?
Le prix des assurances va augmenter en 2024
Selon plusieurs études, les primes d'assurance vont augmenter de manière significative en 2024. Le comparateur Assurland prévoit des hausses de 3,5% à 4% pour l'assurance auto, 5% pour l'habitation et 3% pour la santé. Un niveau proche, voire inférieur, à l’inflation.
Mais tout le monde n’est pas aussi optimiste. Le cabinet de conseil Facts & Figures, par exemple, prévient les Français que la facture risque d’être bien plus salée. Il s’attend à des augmentations de 4%, 6% et 8%, respectivement pour l’assurance auto, l’assurance habitation et l’assurance santé. Et, pour le coup, voilà qu’on dépasserait alors l’inflation. L'inflation en août 2023 s’est établie en effet à 4,9% sur un an.
Pourquoi le prix des contrats d'assurance va augmenter ?
Automobile : des coûts de réparation en hausse
Malgré une baisse du nombre d'accidents, les coûts de réparation ont augmenté de 8,39% au premier semestre 2023. Les véhicules sont de plus en plus sophistiqués, et le prix des pièces détachées grimpe. Conséquence : les assureurs payent plus cher les remboursements, et reportent une partie des coûts supplémentaires sur leurs assurés.
Habitation : le poids du réchauffement climatique
Les aléas climatiques ont coûté plus de 10 milliards d'euros aux compagnies d'assurance en 2022. La sécheresse, notamment, a causé des dommages considérables aux maisons construites sur un sol argileux, avec une facture passant de 250 millions par an entre 2011 et 2015 à 1,2 milliard entre 2016 et 2022.
Santé : des transferts de charge en cause
La mise en œuvre de la convention dentaire entraînera un transfert de charges de 500 millions d'euros de l'Assurance maladie vers les complémentaires. Ce qui va inévitablement peser sur les équilibres techniques des mutuelles et entraîner une hausse des primes.