Le secteur de l’assurance voit ses comptes s’alourdir chaque année. L’augmentation du nombre de phénomènes climatiques exceptionnels, liée au réchauffement climatique, se cumule avec les hausses liées à l’inflation. Résultat : les prix des contrats d’assurance en France vont forcément augmenter en 2024. Et pas qu’à la marge…
Assurance : des primes en hausse d’au moins 4% en 2024 ?
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Modifié le 8 novembre 2023 à 9h57
557 EUROSLa prime annuelle moyenne d'une assurance moto s'établit à 557 euros en France en 2023
L’assureur AXA a prévenu : en 2024, l’augmentation des primes des assurances en France dépassera le niveau de l’inflation...
Assurance : vers des hausses de prix supérieures à l’inflation
L'inflation sert désormais de référence pour l'ajustement des primes d'assurance. C’est ce qu’a déclaré, en septembre 2023, Adrien Couret, directeur général d’Aéma. Pour lui, « l’inflation sera un plancher » pour établir l’augmentation des prix pour l’année 2024.
Une déclaration qui n’étonne pas. Les experts de Facts & Figures et Addactis anticipent des hausses notables : de 6 à 7% pour l'assurance habitation et de 4 à 5% pour l'automobile dès le début de l'année prochaine. Pour les mutuelles, ce sera encore pire : 8% d’augmentation attendus.
Pourquoi les prix des assurances augmentent-ils en 2024 ?
Plusieurs éléments contribuent à cette montée des prix des contrats d’assurance automobile, habitation et autres. Guillaume Borie, directeur général d'AXA France, souligne une tendance à la hausse de la sinistralité, plus marquée que les années précédentes. Et des coûts des réparations en hausse. Il cite notamment « l'envolée du prix des pièces détachées en auto » et les « risques climatiques » en habitation, qui pourraient entraîner une augmentation de la surprime pour le régime des catastrophes naturelles.
Avec ces augmentations annoncées, alors que le budget des ménages reste sous pression, que faire ? La concurrence pourrait jouer en faveur des consommateurs. Avec la présence de divers acteurs, des bancassureurs aux mutuelles, la compétition est vive. Cette dynamique de marché est considérée par certains, y compris par le directeur d'AXA France, comme la « meilleure protection » contre une hausse excessive des primes. Le ton est donné : il va falloir comparer les contrats pour trouver moins cher ailleurs...
Le gouvernement s’inquiète déjà des hausses des primes d’assurance
Le gouvernement n'est pas resté silencieux face à ces annonces. Si les augmentations semblent logiques, le risque de voir des hausses supérieures à ce qu’annoncé est réel. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, a exprimé sur RMC qu’il sera vigilant quant au respect des engagements pris par les assureurs. Il a notamment mentionné l’assureur Axa, « qui a fait deux engagements, que les tarifs augmentent moins que ce que leur coûte réellement les sinistres et qu'ils fassent des tarifs particuliers pour les moins de 30 ans et les personnes qui ont les revenus les plus modestes. » Il a rappelé que « l'engagement de la profession courait sur deux ans », et que, de fait, il est valable pour l’année 2024.