Le gouvernement poursuit, malgré les protestations des Français, ses grandes réformes. 2023 devrait voir être adoptée la réforme des retraites, la plus critiquée, mais aussi celle de l’Assurance-chômage. Elle prévoit, entre autres choses, une baisse de la durée d’indemnisation en fonction du taux de chômage en France. Mais le gouvernement semble avoir décidé d’éliminer le scénario du pire pour les chômeurs.
Réforme de l’Assurance-chômage : le scénario du pire est supprimé
Pas de scénario du « plein emploi » pour la réduction des indemnités
La réforme de l’Assurance-chômage prévue pour 2023 va conduire à un changement radical dans les droits des chômeurs. Basée sur le principe appliqué au Canada, notamment, elle prévoit que la durée d’indemnisation soit modulée en fonction du taux de chômage en France. Plus le taux de chômage est faible, moins les chômeurs seront indemnisés. Et ce indépendamment du temps qu’ils ont travaillé avant de se retrouver sans emploi.
Un changement qui va réduire, de fait, le montant total des indemnités auxquelles les chômeurs ont droit. Car bien que l’exécutif précise que le montant mensuel ne variera pas, réduire la durée de l’indemnisation conduit bien à une baisse de l’ensemble des droits.
En l’occurrence, dès lors que le taux de chômage en France tombe sous 9% en moyenne, la durée d’indemnisation est réduite de 25%. Et ce sera le cas dès que la réforme entrera en vigueur, au 1er février 2023. Car le taux de chômage en France, selon l’Insee, s’établit à un peu plus de 7%.
Assurance-chômage : pas de réduction de 40% de la durée d’indemnisation
L’objectif du gouvernement est bien évidemment de faire faire des économies au régime. Et, juste avant Noël, un nouveau tour-de-vis a été présenté : le scénario du plein emploi. Si le taux de chômage tombait à moins de 6% en France, la durée d’indemnisation était réduite de 40%. La date de l’annonce, ainsi que la nature de la mesure, n’ont pas manqué de créer la polémique.
Invitée sur FranceInfo, mardi 3 janvier 2023, Élisabeth Borne, Première ministre, a fait machine arrière. « J’entends que ce point n’a peut-être pas suffisamment fait l’objet de discussions, donc nous allons le retirer », a-t-elle déclaré.
Toutefois, l’idée n’est pas abandonnée, la Première ministre jugeant que la polémique est issue du manque de discussions entre l’exécutif et les partenaires sociaux. « Nous remettrons ce sujet dans les concertations sur les futures règles de l’assurance-chômage », explique-t-elle au micro de FranceInfo. Ne serait-ce donc que partie remise ?