À partir de décembre 2024, les règles de l’Assurance-chômage évolueront, imposant des conditions d’accès plus strictes et modifiant les durées d’indemnisation. Gabriel Attal souligne que cette réforme vise « la prospérité » et non des économies.
Assurance-chômage : nouvelles règles dès décembre 2024
Assurance-chômage : des conditions d'accès plus restrictives
Dans un entretien à La Tribune Dimanche le 26 mai 2024, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé des changements majeurs dans les conditions d'accès à l'Assurance chômage. Actuellement, un travailleur doit avoir été employé au moins 6 mois dans les 24 derniers mois pour prétendre à une allocation. Toutefois, à partir du 1er décembre 2024, il sera nécessaire d'avoir travaillé 8 mois durant les 20 derniers mois, rendant l'accès à ces allocations plus difficile. Pour les personnes de plus de 57 ans, ce seuil passe à 30 mois. Ce durcissement des conditions reflète une volonté gouvernementale de pousser les individus vers le plein-emploi, suite à une série de réformes qui ont déjà profondément transformé le système.
De plus, les durées d'indemnisation seront également ajustées. Si aujourd'hui un demandeur peut être indemnisé jusqu'à 18 mois, ce chiffre sera réduit à 15 mois maximum. Pour les seniors de plus de 57 ans, la durée maximale sera de 22,5 mois, en baisse par rapport aux 27 mois actuels. Ces nouvelles mesures seront applicables uniquement pour les droits ouverts à partir de contrats se terminant après le 1er décembre 2024, sans impacter ceux qui sont déjà en cours d'indemnisation.
Une approche contracyclique et des mesures spécifiques pour les seniors
Le gouvernement continue d'adopter une approche contracyclique dans la gestion de l'Assurance-chômage. Ainsi, les règles d'indemnisation s'adaptent en fonction de la situation économique du pays. Par exemple, si le taux de chômage dépasse 9%, la durée d'indemnisation s'étendra de nouveau pour équivaloir à celle de la période travaillée. Cependant, si le taux chute sous les 6,5%, les allocations seront réduites de manière plus significative, avec 40 % de réduction, conduisant à des périodes d'indemnisation potentiellement très courtes pour les travailleurs récemment embauchés.
Pour les seniors, des changements notables sont également à prévoir. Alors que précédemment, des dispositions spéciales étaient prévues dès 53 ans, désormais seuls les individus de plus de 57 ans bénéficieront de conditions plus avantageuses. En outre, un nouveau dispositif sera mis en place pour encourager le retour à l'emploi des seniors, leur permettant de cumuler jusqu'à 60% de leur allocation avec un nouveau salaire pour une période d'un an. Cette initiative vise à améliorer l'intégration des seniors sur le marché du travail tout en ajustant les mesures d'accompagnement à leur situation spécifique.