Pont de l’Ascension : galère en vue dans les aéroports

Après les contrôleurs aériens, c’est au tour des hôtesses et des stewards français de la compagnie aérienne low-cost Vueling de réclamer de meilleures conditions de travail. Représentés par le Syndicat national du personnel navigant commercial-Force ouvrière (SNPNC-FO), ces derniers ont déposé un préavis de grève le 29 avril 2024 pour la période couvrant le pont de l’Ascension.

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 30 avril 2024 à 14h30
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Pont de l’Ascension : galère en vue dans les aéroports - © Economie Matin

Un pont de l'Ascension potentiellement noir pour Vueling

Fondée en 2004 et basée à Barcelone, Vueling s'est rapidement imposée comme une référence dans le domaine des compagnies aériennes low-cost. Membre du groupe IAG, qui comprend également British Airways et Iberia, Vueling peut être fière de desservir plus de 248 destinations, dont 42 transitent par la France grâce à sa présence dans six aéroports, parmi lesquels figurent Orly et Roissy. De ce fait, cette compagnie aérienne low-cost est particulièrement prisée par les voyageurs, qui ont été plus de 34 millions à la choisir pour leurs escapades en 2023.

Vueling se trouve néanmoins dans une situation délicate à un moment particulièrement prisé par les voyageurs. Les hôtesses et stewards français de la compagnie ont déposé un préavis de grève du 8 au 12 mai 2024, soit pile pendant le pont de l'Ascension. Et selon l'issue des négociations avec la direction de la compagnie aérienne, le mouvement pourrait se prolonger en mai et juin, comme l'a annoncé le Syndicat national du personnel navigant commercial-Force ouvrière (SNPNC-FO).

Une grève pour réclamer de meilleures conditions de travail

Le SNPNC-FO accuse la direction de Vueling de « négociation déloyale pour un nouvel accord d’entreprise », et dénonce un « rythme de travail inhumain » ainsi que l' « utilisation d’employés sous contrat autre que français ». Les hôtesses et les stewards français réclament « un geste de la direction afin de [lever] immédiatement le préavis et reprendre des négociations loyales dans l’intérêt commun de la vie de l’entreprise et des salariés ».

La compagnie aérienne espagnole, de son côté, s'est dite « surprise face à la résolution du syndicat, qui ne correspond pas aux discussions actuelles en cours avec l’entreprise », tout en ajoutant qu'elle avait « démontré sa volonté de poursuivre les négociations dans un cadre de compréhension et de dialogue constructif afin de parvenir à un accord bénéfique pour les deux parties ». De ce fait, Vueling a appelé le syndicat à faire annuler la grève pour « poursuivre les négociations afin d’éviter les perturbations majeures que cette situation pourrait générer ». La grève des contrôleurs aériens a été évitée de justesse suite aux négociations « secrètes » entre les syndicats et la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). Vueling, qui emploie plus de 190 stewards et hôtesses, ne semble pas prête à céder face à la pression de ses employés français. Les voyageurs doivent se préparer à voir leurs vols annulés ou retardés.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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