Arthur, célèbre animateur télé réclame près de 300 millions d’euros à Nespresso. Rien que ça ! Voici pourquoi.
Arthur/Nespresso : une bataille à 300 millions d’euros !
Arthur voulait concurrencer Nespresso
En 2009, le célèbre présentateur télé Arthur a investi 8 millions d'euros dans Ethical Coffee Company (ECC) en échange de 5 % de parts de la société. Elle souhaite bousculer le marché avec des capsules biodégradables, compatibles avec les machines Nespresso. À cette époque, Nespresso, filiale de Nestlé, règne en maître, ses capsules étant les seules reconnues par ses machines.
Nespresso ne tarde pas à réagir. La firme attaque ECC en justice, en disant que la forme de ses capsules constitue une marque protégée. Résultat ? ECC se voit interdire la vente de ses dosettes en Suisse pendant trois ans, de 2011 à 2014. Cette décision judiciaire freine l'élan d'ECC, permettant à d'autres concurrents de s'engouffrer dans le marché. La société ne se remettra jamais de ce retard et fera faillite en 2018.
Une longue bataille judiciaire à venir ?
Mais l'affaire ne s'arrête pas là. En 2021, le Tribunal fédéral suisse juge finalement l'interdiction infondée. La forme d'une capsule, argumente-t-il, ne peut être protégée comme propriété intellectuelle, étant donné l'impossibilité technique de créer une dosette compatible avec les machines Nespresso sans reprendre sa forme originale. Cette décision ouvre la porte à une possible compensation pour le préjudice subi par ECC et ses investisseurs.
Arthur et dix autres créanciers d'ECC passent à l'offensive. Ils réclament 278 millions de francs suisses (environ 297 millions d'euros) à Nespresso. Une audience de conciliation est prévue le 20 février 2024. Si aucun accord n'est trouvé, une longue bataille judiciaire s'annonce. Nespresso, de son côté, reste discret, refusant de commenter les procédures en cours.