L’allocation de rentrée scolaire, traditionnellement destinée à aider les familles à préparer la rentrée de leurs enfants, est aujourd’hui au cœur d’un débat national. Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, s’est exprimé sur le sujet, soulignant son rôle croissant en tant que forme de soutien social.
ARS : pour Attal elle est devenue « une forme de… »
L'ARS : au-delà de l'éducatif
L'allocation de rentrée scolaire (ARS) a été conçue pour aider les parents aux revenus modestes à couvrir les frais liés à la rentrée scolaire. Cependant, selon Gabriel Attal, cette allocation a évolué pour devenir une forme de « minima social ». Dans une déclaration sur France Inter, il a souligné que l'ARS est désormais perçue comme un soutien financier essentiel pour de nombreuses familles, indépendamment de sa vocation éducative initiale. Cette année, l'ARS a été revalorisée de 5,6% par rapport à 2022, avec des montants allant de 398 euros pour les enfants de 6 à 10 ans à 435 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.
La question de l'utilisation de l'ARS par les familles bénéficiaires est régulièrement soulevée. Certains, comme l'ancien ministre Jean-Michel Blanquer, ont critiqué son utilisation pour des achats non liés à l'éducation. Cependant, Gabriel Attal a une vision différente : « Si l'allocation de rentrée scolaire permet de réparer le frigo ou même de réparer la voiture, de payer des factures qui sont en retard, c'est aussi bon pour les enfants », a-t-il déclaré.
L'inflation et le coût croissant des fournitures
L'inflation galopante a également eu un impact sur l'ARS. Même si les montants ont été revalorisés cette année, cette augmentation ne compense pas nécessairement la hausse significative du coût des fournitures scolaires. Selon UFC Que Choisir, le coût des fournitures a augmenté de 10% depuis l'année dernière, et l'inflation pour les produits de papeterie a atteint 14%. Cette hausse des prix est en grande partie due à l'augmentation du coût de la pâte à papier, qui a grimpé de 17% entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023.
La Confédération syndicale des familles a également publié des chiffres similaires, notant une augmentation de 11,3% du coût des fournitures scolaires. Pour un élève du primaire, le coût moyen d'une liste complète de fournitures pour la rentrée 2023 est de 233 euros, contre 190 euros en 2022, soit une augmentation de 23%.