De plus en plus de Français choisissent de conserver de l’argent en espèces à leur domicile. Si cette pratique n’est pas interdite, elle est encadrée par certaines règles et comporte des risques à ne pas négliger.
Avoir de l’argent liquide à domicile : une pratique légalement limitée?
Les limites légales de l'argent liquide à domicile
La thésaurisation en France connaît une hausse significative, avec de nombreux Français préférant conserver leur argent chez eux plutôt que de le placer dans des livrets d'épargne. Il n'existe en réalité aucune limite légale spécifique sur la quantité d'argent liquide que vous pouvez conserver à votre domicile en France.
Si aucun montant exact n'est légiféré, certaines règles régissent l'utilisation de l'argent liquide. Pour voyager avec plus de 10.000 euros en espèces, une déclaration à la douane doit être réalisée. Concernant les paiements en espèces, aucune limite n'est imposée entre particuliers, à condition de réaliser un écrit prouvant les versements au-delà de 1.500 euros. Avec un professionnel, un plafond de 1.000 euros est imposé.
La popularité grandissante de la thésaurisation et les risques encourus
Selon le rapport 2021 de la Banque de France, le montant de l'argent liquide détenu par les particuliers français est passé de 132,5 milliards d'euros en 2012 à 225 milliards d'euros en juin 2020, soit environ 3.360 euros par personne. Toutefois, 78% des foyers ne détiendraient pas plus de 1.000 euros en espèces, d'après une étude menée par la Banque centrale européenne.
Malgré cette tendance croissante, thésauriser comporte des risques. Le risque de cambriolage est le plus évident, avec l'argent liquide et les bijoux étant les biens les plus recherchés par les malfaiteurs. En outre, la détention de grosses sommes d'argent en espèces à domicile peut attirer l'attention des autorités et de l'administration fiscale, qui surveillent étroitement la circulation des espèces sur le territoire. Les sommes importantes d'argent liquide peuvent être associées à des activités illégales, telles que la fraude fiscale, le travail dissimulé ou le trafic de drogue, et pourraient conduire à des justifications auprès des administrations.