Le 6 mars 2024, deux jours avant la journée de lutte pour les droits des femmes, le baromètre des inégalités de Teenage Lab by Pixabay dévoile que les filles et les garçons ne sont pas logés à la même enseigne. Reflet des inégalités salariales dans le monde entre femmes et hommes, les jeunes garçons sont très rapidement privilégiés par rapport à leurs homologues féminines.
Argent de poche : les inégalités salariales commencent de là
Les filles reçoivent toujours moins d’argent de poche que les garçons
Selon le baromètre, c’est simple : les filles reçoivent en moyenne 6 euros de moins par mois que les garçons. Et l’écart s'accentue avec l'âge. Entre 10 et 12 ans, les filles reçoivent légèrement plus d'argent de poche que les garçons, avec respectivement 47,2 euros et 45,4 euros par mois.
Cependant, cet avantage initial pour les filles s'inverse dès l'adolescence, avec un écart qui se creuse progressivement, passant de 54,9 euros pour les garçons contre 54,2 euros pour les filles entre 12 et 14 ans, à 137 euros pour les garçons contre 120,8 euros pour les filles entre 16 et 18 ans. L’écart s’améliore, selon Pixpay, qui rappelle qu’en 2023 les garçons touchaient 7,5 euros de plus que les filles en moyenne. Mais ces inégalités restent toujours bien présentes dans les familles françaises.
Les jeunes Français ne sont pas tous logés à la même enseigne : selon où ils habitent, les inégalités sont plus ou moins marquées. Et c’est en Bourgogne-Franche-Comté qu’on trouve les écarts les plus marqués, les filles recevant en moyenne 30 euros de moins que les garçons par mois. À l'inverse, l'Île de France et le Centre Val de Loire affichent les différences les plus faibles, avec seulement 1 euro d'écart en moyenne, l'Île-de-France étant même la seule région où les filles reçoivent plus d'argent de poche que les garçons (103 euros pour les filles, 102 euros pour les garçons en moyenne).
Les mamans gèrent l'argent de poche... mais ça ne profite pas aux filles
Les filles sont plus susceptibles de demander des "rallonges" d'argent de poche et de proposer des missions spécifiques pour obtenir ces suppléments (59% des filles contre 41% des garçons). Et , malheureusement, ces missions sont souvent dans des domaines considérés comme plus "féminins", comme le ménage, contrairement aux garçons qui s'orientent davantage vers des activités extérieures comme le jardinage.
L'analyse des dépenses montre que les filles sont plus économes et plus généreuses que les garçons, avec une plus grande propension à épargner et à faire des dons à des associations (54% des filles contre 43% des garçons). Paradoxalement, alors que 72% des mères sont en change de la gestion de l'argent de poche, cela ne se traduit pas par une augmentation des montants attribués aux filles.