Ardian ou la démocratisation du Private Equity international

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Par Daniel Rolland Modifié le 29 mars 2023 à 13h57
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Ardian ou la démocratisation du Private Equity international - © Economie Matin

Les sociétés de capital-investissement offrent désormais la possibilité aux petits épargnants d’investir dans les entreprises innovantes de demain. Fini le ticket d’entrée de plusieurs millions d’euros : l’investissement s’ouvre à de nouveaux horizons, et il s’agit désormais pour les sociétés de gestion d’élargir leurs stratégies grâce aux petits porteurs.

Les images d’Epinal ont la vie dure : le monde de la finance et de l’investissement semble réservé à une élite, à la fois financière et bien informée. Parmi les types de placements disponibles hors des cotations boursières, les sociétés d’investissement et les fonds de capital-investissement – aussi appelés private equity – sont aujourd’hui des véhicules très porteurs. Et surtout solides et performants, à la fois pour les investisseurs et pour les entreprises qui bénéficient des placements. Au plan international comme au niveau local comme le montre l’exemple récent du Turenne Groupe dans le nord de la France qui compte « lever autour de 20 millions d’euros d’ici à l’été » selon le président de son directoire, Christophe Deldycke.

Si, il y a encore quelques années, le ticket d’entrée de plusieurs millions d’euros pouvaient dissuader la plupart d’entre nous, les grands fonds de capital-investissements comme Ardian en France ou BlackRock aux Etats-Unis offrent désormais la possibilité aux petits épargnants disposant de quelques milliers d’euros d’investir dans les entreprises de demain, et ce partout dans le monde tant les fonds se sont internationalisés. « Nous observons où les grands fonds de capital-investissement concentrent leurs opérations, souligne l’analyste Peter Witte du cabinet EY, et nous voyons qu’ils bâtissent de nouvelles équipes dédiées aux petits investisseurs. C’était un marché inexploité, depuis trop longtemps gelé par ces institutions. » Et ce changement de vision est une vraie petite révolution.

Plusieurs véhicules d’investissement

Parmi les leaders européens, le nº1 Français Ardian ouvre de plus en plus ce marché, au bénéfice des investisseurs, et donc au bénéfice des très nombreuses entreprises innovantes et startups cherchant à se développer. Et les « petits » investisseurs, eux, sont heureux de pouvoir jouer dans la cour des grands, grâce aux FCPR (fonds communs de placement à risque), FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation) et enfin au FIP (fonds d’investissement de proximité). Plusieurs véhicules sont possibles, certains déjà connus du grand public comme les assurances-vie au sein de FCPR (tel que le véhicule Linxea Spirit 2), d’autres moins connus mais pourtant plus intéressants. Conditions d’entrée aujourd’hui : 1000 euros de capital, bloqués sur 5 à 10 ans, avec comme perspective une performance annualisée de 10% comme cela a été le cas sur les vingt dernières années.

Et le sujet intéresse de plus en plus. En témoignent les articles sur le sujet qui fleurissent : Comment investir dans le Private Equity avec un petit budget ?, Le private equity : investir dans le non coté ou encore Private Equity : comment investir ? 6 solutions en pratique. Tous décrivent l’environnement du capital-investissement et les risques inhérents à ce type de placement à long terme. Et donc les meilleurs moyens de ne pas perdre sa mise dans un investissement hasardeux. C’est là que les fonds de private equity interviennent : ils connaissent le marché et les entreprises innovantes et responsables cherchant des financements, gèrent déjà des milliards d’euros d’actifs et savent anticiper.

Des moyens humains à la hauteur

Le fonds de capital-investissement Ardian a par exemple lancé son fonds commun de placement à risque baptisé Ardian Multi Strategies FPCR, dont la durée de placement recommandée est de dix ans : ce FPCR est « un fonds de fonds ayant pour objectif d’opérer sur les marchés primaire et secondaire du capital investissement. A ce titre, le fonds investit essentiellement, directement ou indirectement, dans des parts de fonds de capital-investissement, étant précisé que ces investissements prendront exclusivement la forme de parts, actions ou droits représentatifs de placement financier d’Entités OCDE ».

Sur le créneau des activités secondaires, Ardian gère aujourd’hui 63 milliards d’actifs. En avril 2022, le fonds a même signé un record avec une levée de 5,25 milliards de dollars pour son fonds secondaire d’infrastructure de huitième génération (ASF VIII Infrastructure), le plus grand de sa catégorie au monde jusqu’à présent. Signe de temps, ces fonds d’infrastructures sont de plus en plus prisés car ils ciblent le financement de projets liés au développement durable et à la transition énergétique. « C’est une classe d’actif en plein développement, qui déborde de ses frontières historiques en incluant des thématiques plus sociétales, l’éducation par exemple », souligne Claire Chabrier, présidente de France Invest, une association rassemblant 400 sociétés de gestion françaises.

Investir grâce à des solutions personnalisées

Pour faire se rejoindre les aspirations des investisseurs et les besoins du marché, le groupe Ardian a mis en place, pour ses clients, des solutions personnalisées. « Chaque client se voit assigner une équipe d’investissement, des professionnels opérationnels et des relations investisseurs, explique le groupe. Cette équipe contribue à atteindre les objectifs d’investissements individuels des clients. Ardian développe une stratégie d'investissement spécifique adaptée aux besoins du client, puis constitue un portefeuille d’investissement sur mesure. L’étendue de notre réseau et notre solide base de données d’investissements nous permettent d’identifier des opportunités de grande qualité pour chaque portefeuille. Sur toute la durée d’un mandat, nous pilotons les placements afin d’atteindre et de conserver l’exposition souhaitée par les clients. » Le groupe a assis sa réputation auprès des entrepreneurs à la recherche d’investissements grâce à sa stratégie d’accompagnement, et auprès des grands investisseurs grâce à ses résultats. Désormais, Ardian applique les mêmes principes au bénéfice de tous les investisseurs, petits porteurs compris.

« L’objectif est d’offrir à chaque investisseur un service individualisé et de grande qualité qui va au-delà de ses attentes. Notre succès en dépend », assure Jan Philipp Schmitz, responsable des relations-investisseurs et du département Ardian Customized Solutions. Cela passe par des services sur-mesure de reporting et de gestion des actifs et des risques, grâce par exemple au portail en ligne Trustview. Véritable tableau de bord numérique, Trustview permet à tous les clients investisseurs de suivre l’évolution du portefeuille investisseur. Selon Mathias Burghardt, responsable du développement technologique chez Ardian, « Trustview illustre parfaitement notre recours au digital pour gagner en efficacité et améliorer les services proposés à nos investisseur ». Et ce, pas seulement pour les plus fortunés.

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