En pleine crise des droits de douane, Donald Trump annonce que les augmentations de taxes ne concerneront pas les smartphones ni les ordinateurs. Une manière de préserver la tech américaine, et notamment la première capitalisation boursière du monde : Apple.
Droits de douane : Donald Trump préserve Apple et la tech américaine
Apple ne sera pas concernée par les droits de douane
Les États-Unis annoncent une exemption des droits de douane sur les smartphones et les ordinateurs, épargnant de fait Apple, géant californien de la tech, d’une flambée tarifaire potentiellement dévastatrice. L’annonce, relayée discrètement par le U.S. Customs and Border Protection (CBP), s’inscrit dans une stratégie commerciale menée tambour battant par Donald Trump, alors en pleine confrontation économique avec Pékin. Derrière la mesure se joue une protection à peine voilée des champions technologiques nationaux.
Alors que les États-Unis imposaient, depuis début avril 2025, une surtaxe de 145 % sur les produits en provenance de Chine, certains acteurs pouvaient craindre le pire. Apple, dont 80 % des iPhones sont assemblés à Zhengzhou, dans la « iPhone City » exploitée par Foxconn, semblait particulièrement vulnérable.
Mais surprise : « Les smartphones et les ordinateurs ne sont pas concernés par les droits de douane », a indiqué le Service des douanes et de la protection des frontières dans une directive. L’annonce est habilement dissimulée dans une liste de produits identifiés par des codes tarifaires abscons. Dans les faits, cette exemption vise directement les iPhones d’Apple, les laptops de Dell ou encore les semi-conducteurs de Nvidia. Elle court-circuite une hausse des prix estimée entre 40 % et 50 %, certains modèles d’iPhone risquant d’atteindre les 3 500 dollars aux États-Unis.
Droits de douane : pourquoi Apple est-elle intouchable ?
Ce recul ne doit rien au hasard. Avec une valorisation de 3 000 milliards de dollars (soit environ 2 640 milliards d’euros), Apple est devenu le totem de la puissance économique américaine. Malgré ses difficultés dans l’intelligence artificielle et l’innovation produit, elle reste un symbole incontournable de la suprématie technologique de la Silicon Valley.
La firme dirigée par Tim Cook a, dès janvier 2025, anticipé le danger. Selon plusieurs médias, elle a mis en place un plan d’exfiltration logistique massif, détournant une partie de sa production vers l’Inde. Une anticipation stratégique, résultat d’une longue méfiance à l’égard de Donald Trump.
Taxer l’iPhone, c’était risquer de faire exploser le panier moyen des ménages américains à l’approche d’élections cruciales. C’était aussi s’aliéner Wall Street, où l’action Apple reste un baromètre de confiance. Le retrait de Warren Buffett, qui a cédé les deux tiers de ses parts en 2024, avait déjà lancé un signal d’alarme.