Le groupe Fnac Darty a enduré une année 2022 médiocre, avec des résultats qui ont de plus souffert d'un vieux contentieux qu'il a fallu éponger. Le distributeur spécialisé prévoit aussi un premier semestre 2023 tout aussi compliqué.
Année 2022 médiocre pour Fnac Darty, 2023 ne s’annonce guère mieux
Fnac Darty a fait face l'an dernier au manque d'appétit des consommateurs pour les appareils électroménagers et les produits culturels. Le pouvoir d'achat en berne a eu un impact direct sur les ventes du groupe, qui affiche un chiffre d'affaires de 7,95 milliards d'euros, soit 1,2% de moins sur un an. Le résultat opérationnel courant s'affiche à 230 millions d'euros, soit 41 millions de moins par rapport à 2021. Malgré tout, le distributeur annonce une hausse de 0,8% de sa marge brut qui passe à 30,3%. La formule d'abonnement Darty Max, souscrite par 800.000 clients, explique en grande partie l'amélioration de cet indicateur.
Une amende salée au Royaume-Uni
Toutefois, Fnac Darty accuse une perte nette de 28 millions d'euros pour 2022, alors que le groupe avait enregistré un bénéfice net consolidé de 160 millions l'année précédente. Une déception qui s'explique par le règlement d'un litige au Royaume-Uni. La justice britannique a infligé une amende de 132 millions d'euros à Fnac Darty, suite à une affaire impliquant l'acquisition en 2012 du distributeur Comet. Après la liquidation de cette entreprise, les créanciers se sont retournés vers le groupe français. « Nous avons payé, mais avons contesté cette décision », a affirmé Enrique Martinez, le directeur général de la société.
Difficile premier semestre pour Fnac Darty
Pour le premier semestre 2023, les perspectives ne sont guère encourageantes. Les pressions sur le pouvoir d'achat continuent de restreindre les capacités des consommateurs. Fnac Darty prévoit ainsi des ventes en « léger repli » sur les six premiers mois de l'année. La Banque de France a indiqué que les ventes de matériel audio et vidéo avaient plongé de 4,7% au mois de janvier par rapport à l'an dernier, et celles de l'électroménager de 2,8%. L'entreprise doit de plus composer avec une facture énergétique très élevée, elle sera comprise entre 30 et 50 millions d'euros.