Le centre-ville d’Amsterdam a été le théâtre d’un attentat qui a fait plusieurs blessés. Si l’on croyait encore que certaines capitales pouvaient échapper à la spirale de l’insécurité, aucune métropole n’est en réalité à l’abri.
Amsterdam : un nouvel attentat fait plusieurs blessés
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Publié le 27 mars 2025 à 17h00
Le jeudi 27 mars 2025, une attaque à l’arme blanche a frappé de plein fouet la ville d’Amsterdam, en plein centre historique, à proximité immédiate de la place du Dam. Cet événement d’une extrême gravité, survenu en pleine journée et dans l’un des quartiers les plus fréquentés de la capitale néerlandaise, a immédiatement suscité un vif émoi à l’échelle européenne.
Amsterdam au cœur du chaos : cinq blessés dans une attaque au couteau
La scène s’est déroulée peu avant 15h30, à deux pas de la place du Dam, ce jeudi 27 mars. Plusieurs personnes ont été blessées par deux personnes portant un keffieh.
Quelques heures plus tard, le bilan s’est précisé : cinq victimes sont à déplorer, selon les déclarations officielles de la police. Le site est aussitôt bouclé, un hélicoptère de secours atterrit sur place, et pas moins de quatorze véhicules de police convergent vers le centre-ville, accompagnés de plusieurs ambulances.
La maire d’Amsterdam, Femke Halsema, a interrompu un débat en cours au conseil municipal pour se rendre immédiatement sur les lieux de l’attaque. Un geste rare, qui témoigne de la sidération des autorités.
Attentat à Amsterdam : un suspect arrêté, mais un silence opaque sur ses motivations
L’un des assaillants présumés a été rapidement interpellé. La police a cependant précisé qu'elle n'avait aucune information sur les raisons de cette attaque.
Et c’est bien là que le bât blesse : aucun motif, aucune revendication, aucun profil public du suspect n’a pour l’instant été communiqué. Le silence radio des autorités néerlandaises laisse place à toutes les spéculations. Il pourrait s'agir de terrorisme tout autant que d'un déséquilibre psychiatrique. Ces déséquilibres sont néanmoins quasi-systématiques chez les auteurs d'attentats.
Pourquoi Amsterdam ? Une capitale sous tension dans un contexte géopolitique explosif
La capitale des Pays-Bas n’est pas étrangère aux tensions ces dernières semaines. Des incidents violents ont émaillé les rues d’Amsterdam à la suite de la rencontre entre l’Ajax et le Maccabi Tel Aviv, dans un climat marqué par le conflit israélo-palestinien. Bien que les autorités n’établissent aucun lien formel entre ces événements et l’attaque du 27 mars, le contexte local reste lourd et conflictuel.
La chaîne néerlandaise NOS a confirmé que d’autres violences avaient eu lieu récemment dans la ville, sans que des arrestations soient faites pour certains faits. Les images de surveillance sont encore en cours d’analyse. Le parquet néerlandais n’exclut pas d’éventuelles connexions organisées entre certains actes violents.
L’Europe paralysée face à une nouvelle attaque urbaine ?
L'attentat d'Amsterdam se caractérise par des traits que l'on rencontre rarement dans les affaires similaires : une attaque en plein centre, en plein jour, dans une ville cosmopolite et surtout ultra-sécurisée. Voilà qui remet brutalement en question la capacité des villes européennes à prévenir ce genre de passage à l’acte. Car Amsterdam n’est pas une petite commune sous-équipée, c’est une capitale européenne majeure, régulièrement classée parmi les plus sûres du continent.
L'attentat d'Amsterdam laisse donc craindre d'autres drames du même type. Les forces de l’ordre pourraient même être dépassées par la multiplication des actes violents, parfois sans revendication ni logique apparente, ce qui les rend d'autant plus difficiles à anticiper. On se demande surtout ce que fait l’Union européenne pour enrayer ce qui ressemble de plus en plus à une spirale d’insécurité diffuse, où personne ne peut se sentir à l'abri ?
Pendant que les enquêteurs poursuivent leurs investigations pour connaître les mobiles des suspects, et éventuellement leur réseau, cinq blessés sont toujours pris en charge dans les hôpitaux d’Amsterdam. Un suspect unique a été arrêté, mais ses motivations restent inconnues. Le centre-ville, sous haute surveillance, tente tant bien que mal de retrouver un semblant de normalité. Mais le traumatisme, lui, est déjà bien installé.